Fin de l’enquête anglaise sur HP-Autonomy

La débâcle du rachat d’Autonomy

En 2011, HP, sous l’égide de son CEO Leo Apotheker, ancien de SAP, rachetait l’entreprise anglaise Autonomy pour près de 11 milliards de dollars.

C’était la pièce maîtresse d’Apotheker, qui voulait transformer HP en éditeur de logiciels.

Pourtant, depuis des années les analystes émettaient des doutes sur Autonomy.

Moins d’un an près le rachat, HP dépréciait la valeur de l’acquisition de 8,8 milliards de dollars, soit 82 % de la valeur d’acquisition.

Les actionnaires entamaient alors en novembre 2012 3 poursuites judiciaires  contre HP et son équipe de direction.

Ils les accusaient d’avoir menti sur l’étendue de la diligence raisonnable, d’avoir exagéré l’intérêt de la technologie d’Autonomie, et de n’avoir rendu public les problèmes que des mois après les avoir découverts.

HP se défendait en affirmant qu’Autonomy aurait falsifié ses comptes, publié de fausses déclarations et n’aurait pas divulgué certaines informations, en contravention avec ses obligations.

 

L’accord d’abandon des poursuites rejeté

En juillet 2014, HP annonçait avoir trouvé un accord avec ses actionnaires pour annuler les poursuites.

Cet accord stipulait que les actionnaires allaient s’allier à HP pour des poursuites potentielles contre l’ancien CEO d’Autonomy Mike Lynch, ainsi que des membres de la direction, dont le directeur financier de l’époque, Shushovan Hussain.

Le 20 décembre 2014, le juge fédéral Charles Breyer de la Cour fédérale du district nord de la Californie, rejetait l’accord. Il estimait que l’accord n’était pas juste pour les actionnaires dans la mesure où il dégageait HP de ses responsabilités de façon trop large, bien au-delà d’Autonomy.

 

La fin de l’enquête britannique

Aujourd’hui, le British Serious Fraud Office (SFO), qui avait ouvert une enquête en 2013 après les accusations de HP, a décidé de clore l’enquête. Pour les autorités britanniques,

« Concernant certains aspects des allégations, le SFO a conclu que, vu les informations qu’il a à disposition,  il n’y a pas assez de preuves pour des perspectives réalistes de condamnations. » *

Sur d’autres aspects, le SFO cède la juridiction de l’enquête aux autorités américaines, qui poursuivent leur enquête.

 

* Traduction : Le Diligent