Free: une nouvelle guerre des prix n’aura pas lieu

Guerre des prix

Les investisseurs craignaient, lors de la conférence de presse de Free du 10 mars, l’annonce d’une nouvelle guerre des prix sur les forfaits mobiles.

Si les Français profitent de forfaits aux tarifs parmi les plus bas du monde, les opérateurs télécoms ont en effet vu leurs marges fondre depuis l’arrivée du quatrième opérateur, et de son contrat d’itinérance lui permettant de minimiser les investissements en infrastructures.

Finalement, Xavier Niel, le PDG de Free, s’est contenté d’annoncer le lancement d’une nouvelle box, la freebox mini 4K ;

 

freebox mini 4K

La nouvelle box de free, toujours disponible dans le cadre de l’abonnement à 29,99 € par mois, se caractérise par l’abandon des développements en interne au profit d’une box Android, à l’instar de la box Miami de Bouygues Telecom.

La taille de sa partie ‘player’ est divisée par cinq.

Les possesseurs d’applications Android seront les grands gagnants. La compatibilité Bluetooth permettra l’utilisation d’un clavier ou d’une manette de jeu.

La compatibilité 4K paraît plus anecdotique, puisqu’elle nécessite une télévision ou un moniteur 4K, avec prise HDMI 2.0, et ne supporte que les flux vidéos codés en H265. Ce support deviendra sans doute intéressant à long terme, si ce format fini par être plébiscité par le public et quand l’offre de contenus 4K s’étoffera.

On pourrait regretter que la nouvelle box n’offre pas de compatibilité Wi-Fi ac, et se contente du Wi-Fi n.

Elle est compatible avec ADSL2+, VDSL2 et fibre, jusqu’à 1 Gb/s.

Avec l’offre freebox révolution, 108 destinations téléphoniques fixes, et parfois mobiles sont incluses, ce qui pourra intéresser les personnes appelant régulièrement à l’étranger (tarifs PDF).

Le bouquet TV freebox est composé de 207 chaînes. Des packs payants thématiques (comme Bein Sports, Canal+, CanalSat) ou par langues sont disponibles en option.

 

Si la compatibilité Android peut être intéressante pour certains clients, on peut se demander si free, qui fait l’économie du développement, ne finira pas par regretter ce choix à terme. Elle accentue sa dépendance à Google, un acteur déjà très puissant dans le secteur mobile, minimise son potentiel de différentiation et cède le contrôle de sources de revenus comme la vente de jeux, de films et d’applications sur le magasin Google Play.