Facebook clarifie sa politique de censure

Facebook publie une clarification de ses ‘standards de la communauté‘ : ce qu’on peut poster sur le réseau social et ce qui sera refusé.

Une tâche qui n’est pas facilitée par la diversité culturelle, d’âge et d’éducation de ses utilisateurs, ni par des lois qui diffèrent d’un pays à l’autre.

Le plus grand réseau social ne brille pas par sa constance, et procède régulièrement à des revirements. En mai 2013 par exemple, les vidéos de décapitation étaient interdites car elles pouvaient causer des dégâts psychologiques à long terme. On doit se rappeler que Facebook est accessible à toute personne qui affirme avoir plus de 13 ans. Puis en octobre 2013 ces préoccupations semblaient disparaître puisque ces vidéos étaient à nouveau autorisées. Finalement, elles sont à nouveau interdites, au moins jusqu’à la prochaine valse-hésitation…

L’utilisation de pseudonymes est aussi interdite, quand elle n’est pas autorisée pour des drag-queens de San Francisco.

Son attitude vis-à-vis de la nudité est pour le moins alambiquée, avec une autorisation de principe quand on ne voit pas d’organes génitaux – ce qui fait interdire par exemple le tableau de l’origine du monde -, ou de fesses. Les seins sont acceptés si l’on ne voit pas de mamelons…

Les seules quelques réelles clarifications concernent le terrorisme et les abus sexuels : il est interdit d en faire l’apologie, et il est interdit de poster des images ou des vidéos intimes pour se venger d’un ex-partenaire.

Pour les noms d’utilisateurs, on doit utiliser le nom dont on se sert dans la vie, même si ce n’est pas le nom de famille.  Par exemple DJ Jay Smooth, le nom de scène de John Randolph depuis plus de 20 ans, semble être à nouveau autorisé après avoir été bloqué en février.

Facebook refuse de scanner systématiquement les billets et les photos et vidéos, et se repose largement sur la communauté pour signaler un abus. Le réseau social affirme donner une réponse dans les deux jours dans la plupart des cas, et sa décision peut être contestée.

Certains billets sont censurés du fait des lois locales. Dans la seconde moitié de 2014, 9 707 billets, photos ou vidéos ont ainsi été censurés, dont 5 832 en Inde et 3 624 en Turquie. Malheureusement, Facebook ne fournit pas le nombre d’objets autocensurés.