Bouygues Telecom lancera en juin prochain le premier réseau français dédié aux objets communicants basé sur la technologie LoRa (Long Range, longue portée) de l’alliance éponyme.
Le déploiement commencera à Issy-les-Moulineaux et devrait couvrir plus de 500 communes d’ici la fin de l’année dont Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nice, Rennes, Nantes, Montpellier et Angers.
Pour Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom :
« L’internet des objets va transformer des pans entiers de notre économie. Grâce à l’expertise et aux infrastructures de Bouygues Telecom, nous proposerons rapidement une couverture nationale avec une forte qualité de service ».
La technologie a été développée par la start-up Cycléo, qui a été rachetée par l’américain Semtech en 2012, et a été testé depuis novembre 2013 dans l’agglomération de Grenoble par Bouygues Telecom et ses partenaires Adeunis, Eolane, Kerlink, Sagemcom et Semtech.
À l’étranger, de grands opérateurs comme KPN, Swisscom, Belgacom et Fastnet sont en cours de déploiement de réseaux Lora ou l’expérimentent à grande échelle.
La technologie ressemble à celle de la start-up toulousaine SIGFOX, dont le réseau est déployé internationalement depuis plusieurs années, et poursuit les mêmes objectifs : pouvoir répondre à une énorme concentration d’objets connectés, et qui sacrifie le débit (entre 0,3 et 50 kbps) pour une consommation électrique minime, qui laisse envisager des solutions sur batteries durant plusieurs années, et un coût par objet connecté de quelques euros seulement par an.
Elle se distingue par le contrôle par le serveur du taux de transfert adaptatif pour chaque objet connecté. Trois classe d’objets compatible sont disponibles, et se distinguent par trois compromis entre transmission bidirectionnelle et consommation d’énergie:de la classe A qui consomme le moins mais avec une liaison descendante qui n’est disponible que pour de courtes fenêtres de temps, à la classe C qui consomme plus mais dispose d’une liaison descendante quasi permanente.
La longue portée est obtenue par utilisation du spectre non réglementé entre 863 et 870 MHz, qui permet d’utiliser un réseau de stations cellulaires bien moins dense qu’un réseau de type 3G ou 4G.