La bourse américaine paralysée plusieurs heures par une panne informatique

Hier, le New York Stock Exchange (NYSE) a été paralysé pendant près de quatre heures suite à une panne informatique.

Il s’agit de la plus longue panne depuis l’informatisation de la bourse.

Depuis sa création en 1817, la bourse n’a connu d’arrêts que sept fois, la plupart du temps lors d’événements exceptionnels comme l’assassinat du Président Abraham Lincoln ou les attaques du 11 septembre 2001.

La bourse a souhaité rassurer immédiatement les investisseurs qu’il ne s’agissait pas d’une attaque :

Elle n’a toutefois pas donné de détails techniques sur la cause de l’incident. Il ne serait pas lié à la panne informatique de la compagnie aérienne United Airlines, qui avait dû retenir au sol ses avions quelques heures auparavant, retardant 3 500 vols.

Durant cette période, les investisseurs ont pu continuer à acheter et vendre des actions car les ordres ont été redirigés vers d’autres bourses, mais les ordres donnés avant l’arrêt ont été annulés.

 

La panne remet en cause l’organisme régulateur, l’U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), à qui l’on reproche encore une fois son absence totale d’initiative, tout comme son manque de savoir-faire technologique.

Elle n’a conseillé ni les investisseurs individuels, ni les négociants professionnels affectés. Elle a refusé tout commentaire durant toute la durée de la panne. Une fois que la Maison Blanche a redirigé les questions vers la SEC, cette dernière s’est contentée d’un communiqué laconique et a retrouvé aussitôt son mutisme.

En 2010 déjà, elle avait fait preuve de son inefficacité lors du ‘crash éclair’ durant lequel les marchés avaient perdu 1 000 points en quelques minutes. Il lui avait alors fallu quatre mois pour démêler les ordres du jour, et publier un rapport sur les causes du problème.

En novembre 2014, la SEC édictait de nouvelles régulations, Regulation Systems Compliance and Integrity (PDF), donnant plus d’autonomie aux bourses pour garantir la robustesse de leurs services, tout en s’octroyant des pouvoirs punitifs élargis en cas de dispositifs de protection inadéquats.

Bien des négociants estiment que ces nouvelles régulations sont inefficaces, et auraient préféré des exigences de redondance des systèmes informatiques.