Le recours collectif des chauffeurs d’Uber en Californie est autorisé

En juin 2015, le Commissaire californien du travail donnait raison à une chauffeuse qui estimait être de fait une employée d’Uber, et non pas une contractuelle.

Conformément à la loi californienne – et du reste des lois similaires dans la plupart des États -, Uber a des droits et des devoirs envers ses employés.

Notamment de rembourser tous les frais professionnels, y compris dans le cas des chauffeurs les frais le carburant et les frais d’entretien des véhicules.

 

Depuis, trois chauffeurs ont attaqué la firme en justice devant la Cour fédérale de San Francisco pour le même motif, demandant une qualification en recours collectif.

Uber s’y était vivement opposé.

Hier, le juge fédéral Edward Chen a largement donné raison aux chauffeurs, et autorisé le dossier à devenir un recours collectif.

À quelques exceptions, près de 160 000 chauffeurs d’Uber depuis 2009 pourront bénéficier des retombées éventuelles de ce recours.

 

Si cette décision servait de base à une jurisprudence, Uber, et par extension probable de nombreuses start-up de l’économie partagée devraient revoir en profondeur leurs modèles d’affaires.

Notons qu’un procès similaire oppose des chauffeurs au concurrent Lyft, et que cette décision contre Uber pourrait peser dans la décision pour ou contre Lyft.

Là encore, Uber a annoncé qu’elle ferait très probablement appel de cette décision devant la Cour d’appel du neuvième circuit.