La NASA confirme la présence actuelle d’eau liquide à la surface de Mars

La NASA vient d’annoncer que pour la première fois, elle a des preuves orbitales de la présence d’eau liquide sur Mars.

La planète serait moins sèche et moins aride qu’on ne le pensait jusqu’à présent.

Depuis 2007, à l’aide de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), la NASA a observé des aires rectangulaires foncées, RLS ou recurrent slope linae, le long des pentes de cratères. Cette apparence foncée ne s’expliquait pas par des phénomènes apparents. Mais elle pouvait s’expliquer par de l’eau, de la même manière qu’une surface mouillée de béton est plus foncée qu’une surface sèche adjacente.

Lujendra Ojha, un doctorant du Georgia Institute of Technology, a étudié ces surfaces foncées à l’aide d’un outil présent à bord de la sonde : un spectromètre, qui permet d’identifier des molécules en fonction des longueurs d’onde de la lumière qui sont absorbées. Celui-ci tendrait à prouver l’existence de perchlorates de sodium et de magnésium. On sait que ces substances empêchent des liquides de geler, même à des températures de -70 degrés Celsius.

Ces sels hydratés indiqueraient donc la présence d’eau liquide, une conclusion détaillée dans un article de Nature Geoscience, publié aujourd’hui. Il a été coécrit avec sept chercheurs, dont Marion Massé du Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes.

Comme le MRO n’a pas été stérilisé, la NASA ne veut pas l’envoyer sur la surface de Mars pour effectuer des prélèvements car elle craint de contaminer la planète.

Cette découverte est majeure pour deux raisons. Sur la terre, l’eau est présente partout où il y a la vie. L’eau sur Mars est donc un point de départ pour chercher de la vie sur cette planète. Et dans l’optique de voyages d’êtres humains sur ou à partir de Mars, la présence d’eau permettrait des économies majeures de transport, et une logistique simplifiée puisque les équipes pourront s’approvisionner en eau sur place.