Google sur la défensive avec AMP

Google présente le projet ouvert AMP, Accelerated Mobile Pages, qui promet d’accélérer le téléchargement de pages Web sur les appareils mobiles.

Et notamment les pages Web de la presse et des médias.

Car pour le géant américain, il s’agit de contrer les initiatives de ses concurrents : Facebook et ses articles instantanés, Apple et sa nouvelle application Apple News livrée avec iOS 9, ou SnapChat avec Discover. Il est hors de question de les laisser afficher des nouvelles plus rapidement dans leurs applications, et sans les publicités de Google.

Dans l’immédiat, AMP est une spécification technique initiale publiée sur GitHub, loin d’être complète, ou de fonctionner dans tous les cas, comme avec les abonnements.

Elle limite à l’extrême l’utilisation de Javascript à la seule librairie JavaScript AMP, et force les designers à donner explicitement la taille des ressources. Ce qui permettra à Google de faciliter la mise en cache des pages et des ressources sur ses serveurs, un service fournit gratuitement, et qui pourrait à terme inquiéter des entreprises comme Akamai ou Cloudflare.

Aujourd’hui, le standard est supporté par une trentaine d’éditeurs, surtout américains, et l’on reconnaîtra sans surprise les huit éditeurs européens qui ont bénéficié des largesses de Google en avril 2015, comme les Échos ou le Financial Times) ; et par des partenaires techniques comme WordPress, LinkedIn ou Twitter.