C’est la première publication des comptes d’Alphabet, la nouvelle maison mère de Google. La nouvelle structure d’Alphabet est censée apporter plus de clarté sur les chiffres des différentes filiales (Fiber, Google, Google Ventures, Nest, etc), mais ce n’est pas encore le cas à ce trimestre.
Pour le troisième trimestre, les résultats sont supérieurs aux attentes, avec 18,7 milliards de dollars (16,8 milliards d’euros) de chiffre d’affaires, en hausse en glissement annuel de 13 %, et un résultat net de 3,979 milliards (3,574 milliards d’euros), en hausse de 45 %. Et Alphabet annonce un programme de rachat d’action de 5 milliards de dollars à partir de du quatrième trimestre. Plus exactement jusqu’à $5 099 019 513,59, soit la racine carrée de 26, le nombre de lettres de l’alphabet, multipliée par un milliard. Du coup, le cours de l’action bondit de plus de 10 %, et la capitalisation boursière tutoie les 500 milliards de dollars. À ce jour, seul Apple a déjà franchi ce cap.
Des résultats qui pourraient surprendre quand le coût par clic des publicités est en baisse de 16 %, et que trimestre après trimestre les revenus et les bénéfices des sites Google connaissent des croissances largement supérieures à celles des sites du Google Network : au troisième trimestre, le chiffre d’affaires des publicités au click des sites de Google est en hausse en glissement annuel de 35 % quand celui du Google Network est en baisse de 5 %. Alors que le chiffre d’affaires du Google Network est stable depuis 2013 à environ 3,6 milliards de dollars, celui des sites Google ne cesse de croître, pour représenter actuellement 70 % du chiffre d’affaires d’Alphabet.
D’après Ruth Porat, la directrice financière d’Alphabet et de Google :*
« Nos résultats du troisième trimestre démontrent la solidité des activités de Google, particulièrement dans le domaine des recherches sur mobiles. Avec six produits comptant plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, nous sommes enthousiastes quand aux futures opportunités pour Google et Alphabet. »
Malheureusement, Porat n’a pas détaillé la façon dont Google a surmonté ses faiblesses sur la publicité mobile, un segment dominé par Facebook : augmentation de la proportion de publicités vidéos ?
* Traduction: Le Diligent