Google lance une division pour la réalité virtuelle

Google a confirmé à Re/code la création d’une division pour la réalité virtuelle qui est dirigée par Clay Bavor, un vice-président de la gestion de produits.

Jusqu’à présent responsable de nombreuses applications comme Doc, Drive etGmail, il a aussi supervisé dès le début Google Cardboard.

Cardboard, une visionneuse en carton, utilisé conjointement avec un smartphone, est censé être une introduction à la réalité virtuelle.

Si son coût est imbattable, elle pourrait aussi dégoûter certains de la réalité virtuelle du fait de son absence totale de réalisme : ce n’est pas pour rien que l’Oculus Rift coûte plusieurs centaines d’euros et nécessite un ordinateur puissant. De nombreux problèmes, comme le mal des transports, doivent être surmontés à l’aide d’exigences minimales comme un nombre élevé d’images par seconde, que même les smartphones les plus puissants, vendus à des prix qui se rapprochent du coût d’un PC haut de gamme, sont bien loin d’atteindre à l’heure actuelle.

Google a certes développé un partenariat avec le fabricant de caméras d’action GoPro en 2015, lui fournissant la technologie de rendu, Jump, pour assembler en panorama 360 degrés les images de 16 caméras du GoPro Odyssey, et sa filiale YouTube supporte ce type de vidéos. Elles sont toutefois improprement qualifiées de virtuelles ou de 3D alors qu’elles ne sont que des vidéos à 360 degrés – QuickTime VR proposait la même chose en 1994.

Pour l’instant, on ne sait pas si Google va céder le marché haut de gamme, mais de taille limitée, à Facebook et Microsoft pour se concentrer sur le marché bas de gamme, mais potentiellement de grande taille, des lunettes en carton, ou si la division a été créée pour rattraper son retard sur ses compétiteurs. Si l’on ne connaît pas la taille de l’équipe HoloLens de Microsoft, on sait que Facebook emploie au moins 400 personnes dans sa division Oculus.

D’un autre côté, Alphabet pourrait parier sur la technologie de Magic Leap, une start-up de réalité augmentée dont elle est actionnaire, pour le haut de gamme.