L’ARCEP va dresser un état des lieux de l’IPv6 en France

L’IPv6, ou Internet Protocole version 6, est l’un des protocoles réseau clé de l’Internet. Il succède à l’IPv4 car ce dernier, avec un espace d’adressage de 32 bits, ne permet d’attribuer une adresse IP qu’à environ 4,3 milliards de serveurs, ordinateurs, routeurs, et autres appareils connectés. Ce qui ne couvre pas les besoins de la planète.

Même si dans les faits, la traduction d’adresses réseau (NAT), a largement permis de résoudre le problème en faisant correspondre à une seule adresse IP publique et visible toutes les adresses d’un réseau privé.

Avec l’espace d’adressage de 128 bits de l’IPv6, près de 3 x 10^38 d’adresses sont disponibles : en première approximation, une quantité infinie d’adresses à l’échelle terrestre.

La secrétaire d’État chargée du numérique, Axelle Lemaire, a demandé à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l’ARCEP, de dresser un état des lieux de l’IPv6 en France.

Ou plus exactement, elle estime que la transition de l’IPv4 à l’IPv6 est en retard en France, et qu’elle risque de freiner l’essor des nouvelles activités numériques, comme l’Internet des objets.

Elle demande donc en fait à l’ARCEP d’identifier les causes du retard en France, de proposer des plans d’actions, en sollicitant l’expertise de l’AFNIC, l’Association française pour le nommage internet en coopération.

 

Notons que ce retard de la France est tout relatif, et que l’on est très loin d’atteindre les prédictions de CISCO de 50 milliards d’objets connectés en 2020, soit 50 par personne.

D’après Google, la France, avec un taux d’adoption de 5,66 % parmi ses utilisateurs, n’est dépassée que par quelques pays dans l’adoption de l’IPv6.

D’après Akamai, la France arriverait en 18e position mondiale, avec 4,9 % du trafic en IPv6, contre 19 % pour les États-Unis (3e) et 38 % pour la Belgique (1e).