Les ordinateurs de Google sont considérés comme des chauffeurs par les autorités américaines

La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’agence fédérale des États-Unis chargée de la sécurité routière, a déclaré que le système de conduite des voitures Google pourrait être considéré comme un conducteur par la loi fédérale.

Cette décision fait suite à une proposition de Google envoyée à l’administration le 12 novembre 2015 pour une voiture autonome qui n’a pas besoin de conducteur humain.

Si la décision est une étape de plus vers la mise en service des voitures autonomes, on est encore loin du but, car de nombreuses obligations actuelles, stipulées pour des conducteurs humains, doivent encore être revues. Dans l’immédiat, elles ne peuvent être simplement ignorées.

Par exemple, l’obligation d’avoir une pédale de frein, ou un volant.

De son côté, Google estime que le danger provient des passagers, qui pourraient vouloir prendre le contrôle du véhicule : en accélérant, freinant, ou en changeant de direction.

Une affirmation qui nous semble particulièrement dangereuse en l’état pour trois raisons :

– Même si Google ne lésine pas sur les tests, les voitures autonomes de Google ne sont testées que depuis quelques années, sur une infime portion des routes américaines, dans un ensemble de conditions (climatiques, accidents, embouteillages, problèmes mécaniques de la voiture) limité ;

– On a bien vu avec la Tesla que des actions humaines ont permis d’éviter de peu de sérieux incidents dus aux erreurs du système d’autonomie de la voiture.

– Tous les systèmes électroniques peuvent être piratés, y compris les voitures, les passagers d’une voiture autonome pourraient être à la merci de personnes ou d’organisations malveillantes.

D’après les spécialistes, la modernisation des régulations fédérales pourrait prendre des années. Le juriste de la NHTSA affirme que Google pourrait demander certaines exemptions, en fournissant les documents adéquats.