Spotify abandonne Amazon Web Services au profit de Google Cloud Platform

Spotify et Google, ont annoncé la migration de toute l’infrastructure informatique du numéro un mondial de la diffusion en flux continus de musique dans Google Cloud Platform.

Pour justifier ce choix, Nicholas Harteau, son vice-président en charge de l’infrastructure et de l’ingénierie, affirme que la qualité du stockage, du calcul et du réseau des fournisseurs de cloud public, a atteint un haut niveau, et que le coût est devenu compétitif avec celui d’une infrastructure propre.

Spotify a finalement choisi Google Cloud Platform, car l’entreprise a été séduite par sa plateforme et ses outils pour les données (massives), notamment Pub/Sub, un intergiciel de messagerie, Dataproc, un service infogéré Hadoop et Spark, et Big Query, pour une analytique massive.

On ne connaît pas le nombre exact de serveurs actuellement utilisés par Spotify dans ses centres de traitement de données, mais l’on sait que Spotify utilisait 5 000 serveurs au début de l’année 2014, et largement plus de 1 000 serveurs virtuels.

Car Spotify a pris soin dans son annonce de ne pas rappeler qu’elle était un client d’Amazon Web Service, le premier fournisseur mondial d’informatique dans le nuage, et qu’elle l’abandonnait donc au profit de Google.

Spotify était même une étude de cas d’AWS, sa défection est donc une victoire majeure pour Google.

GCP est généralement considéré comme le troisième fournisseur de services cloud, derrière AWS et Microsoft Azure.

Spotify a prévenu que la transition prendrait du temps. Il y a peu, Netflix annonçait la fin de sa transition vers une informatique totalement dématérialisée dans AWS, sept ans après son commencement.

Espérons pour la start-up suédoise, qui n’a jamais dégagé de bénéfices depuis sa création en 2006, que cette décision stratégique, qui n’est pas sans risque, lui permettra de trouver le chemin de la profitabilité.