En janvier 2016, Foxconn, l’entreprise chinoise aussi connue sous le nom de Hon Hai Precision Industry, premier fabriquant de produits électroniques au monde pour des marques tierces, aurait offert 600 milliards de yens (4,7 milliards d’euros) pour racheter le japonais Sharp.
Pour Foxconn, l’intérêt d’une telle acquisition de Sharp serait d’offrir à son plus grand client, Apple, des écrans OLED pour l’iPhone. Apple voudrait équiper rapidement ses smartphones d’écrans OLED, mais Samsung est à l’origine de 95 % de la production actuelle. Apple préfère avoir plusieurs fournisseurs à mettre en concurrence. Sharp est l’un des trois fournisseurs actuels d’écrans pour l’iPhone.
En grande difficulté financière, le groupe japonais surtout connu pour ses écrans, évaluait aussi une offre d’un montant de 300 milliards de yens d’Innovation Network Corp of Japan, un partenariat public-privé japonais qui aurait eu le mérite d’éviter une prise de contrôle étrangère, et qui est déjà propriétaire de Japan Display, une l’entreprise commune de Hitashi, Sony et Toshiba créée en 2012.
Finalement, Sharp a annoncé l’émission de 3,29 milliards de nouvelles actions ordinaires d’un prix unitaire de 118 yens, soit 32 % de moins que le cours de fermeture de mercredi, pour un montant total de 387 milliards de yens, et de 8,6 millions d’actions de classe C d’un prix unitaire de 11 800 yens, pour un montant total de 102 milliards de yens qui seront achetées par Foxconn.
Au total, Foxconn investirait 489 milliards de yens, soit environ 3,96 milliards d’euros pour 66 % de Sharp. Sharp resterait une entreprise indépendante et conserverait sa marque.
Suite à l’annonce de Sharp, Hon Hain Precision Industry a publié un communiqué selon lequel le groupe repoussait la signature de l’accord définitif, suite à de nouvelles informations reçues la veille de Sharp.
D’après le Wall Street Journal, il s’agirait d’une liste détaillant un passif éventuel de Sharp de 350 milliards de yens. Dans son rapport annuel 2015, Sharp chiffrait son passif éventuel à 17,2 milliards de yens, même s’il énonçait d’autres points à inclure, sans les chiffrer.