Des précisions sur Microsoft HoloLens

L’édition développeur

Microsoft vient de confirmer que l’édition développeur du casque HoloLens serait livrée à partir du 30 mars 2016.

Les conditions d’accès n’ont pas changé : il faut être développeur américain ou canadien, être membre du programme gratuit Windows Insider et remplir un formulaire d’application. Le kit coûte 3 000 $ et on ne peut en acheter que deux par application.

Le kit de développement est spartiate : il se compose du casque, d’un chargeur, d’un ‘cliqueur’ Bluetooth, d’un coffre de transport, d’un chiffon microsoft et d’un support de nez de remplacement.

Le casque est le seul appareil de réalité augmenté totalement indépendant : aucune caméra externe, câble, marqueur, smartphone ou ordinateur n’est nécessaire à son utilisation.

Les développeurs auront en revanche besoin d’un ordinateur sous Windows 10 avec Visual Studio 2015.

Le matériel

Les caractéristiques de l’HoloLens sont livrées au compte-gouttes : on ne sait toujours pas quelle est la définition des deux écrans, ni quel angle de vue maximal est couvert par les hologrammes.

On sait déjà en revanche qu’elles sont équipées d’un processeur Intel 32 bits, d’un processeur holographique conçu par Microsoft, de 2 gigaoctets de mémoire vive, d’un port USB 2, de puces  Wi-Fi 802.11 ac et Bluetooth 4.1, de 64 gigaoctets de stockage, de nombreux capteurs (accéléromètre, gyroscopes, capteur de lumière ambiante), de 4 caméras pour comprendre l’environnement, d’une caméra 3D, d’une caméra qui permet d’enregistrer des photos et des vidéos qui mélangent la réalité et les hologrammes, et de 4 microphones. Une batterie permettrait une utilisation autonome de 2 ou 3 heures, ou le casque peut être alimenté en continu par USB.

Au total, le casque pèse 579 grammes.

Alex Kipman, l’inventeur des HoloLens, affirme que le système avancé de projection des hologrammes est optimisé pour une latence minimale. La clé d’une belle expérience holographique serait fonction de la densité des points lumineux qui s’intègrent dans notre vision du monde réel. La densité optimale serait de 2 500 points lumineux par rayon. Les deux projecteurs seraient au format 16:9 et pourraient produire 2,3 millions de points lumineux.

 

Une offre logicielle déjà riche

Microsoft se distingue des kits développeur de réalité virtuelle par une offre logicielle déjà riche, avec plusieurs centaines d’applications universelles dans le Windows Store, et notamment:

Actiongram, une application vidéo qui permet de faire partager les expériences holographiques aux personnes n’ayant pas de casque HoloLens, confirmant ainsi les récentes fuites sur la toile.

HoloStudio, un atelier de création 3D en 3D à l’échelle réelle. Ce logiciel est non seulement utile pour créer ses propres hologrammes, mais il montre en plus aux développeurs comment une application fait interagir au mieux le regard, les gestes et la voix.

Skype

Skype permet d’interagir avec des personnes n’ayant pas de casque HoloLens, et bien sûr entre possesseurs. Microsoft envisage de nombreux scénarios d’utilisation, jusqu’à présent impossibles, de collaboration à distance et de formation. Skype serait un des outils pour la constitution d’une communauté d’utilisateurs. De la même manière que Zuckerberg voit en la réalité virtuelle la future plateforme du réseau social Facebook.

HoloTour

HoloTour est une application de tourisme virtuel, qui permet de profiter de panoramas haute définition à 360 degrés d’endroits comme Rome ou le Machu Picchu.

 

Jeux vidéo

Si Microsoft envisage d’abord une utilisation professionnelle et en entreprise d’HoloLens, elle n’en oublie pas l’énorme potentiel ludique, et présente trois jeux vidéos: Fragment, un jeu d’investigation et d’enquête criminelle; Young Conker, un jeu de plateformes qui s’adapte à votre environnement pour un expérience unique; et RoboRaid, nom de code Project X-Ray, le premier jeu holographique de tir à la première personne.