Microsoft annonce SQL Server pour Linux

Scott Guthrie, le vice-président de Microsoft en charge du Cloud and Enterprise Group, vient d’annoncer que la future version de son système phare de gestion de base de données, SQL Server 2016, est disponible en aperçu privé aujourd’hui sur Linux, avec le lancement de la version finale prévu pour la mi 2017.

Les personnes intéressées peuvent poser leur candidature pour un accès à l’aperçu.

On peut s’attendre à une démonstration de SQL sur Linux lors de l’événement médiatique ‘Data Driven‘ qui aura lieu le 10 mars à New York, avec les présences notables de Nadella et de Guthrie.

Il s’agit d’une rupture remarquable avec le passé. Pendant des décennies, Microsoft a appliqué avec succès la stratégie du tout Windows, même si quelques logiciels, comme Office, sont disponibles sur Mac de longue date. En son temps, l’entreprise avait comparé Linux à un cancer.

Depuis l’arrivée à la tête de l’entreprise de Satya Nadella le 4 février 2014, Microsoft avait commencé à ouvrir son offre de logiciels (comme la suite Office mobile) et de services (comme le stockage OneDrive) sur les périphériques mobiles de la concurrence, sous Android et iOS.

Mais c’est la première fois qu’un produit Back Office est disponible sur une autre plateforme que Windows Server, alors même que Windows Server reste populaire : En 2014, il se vendait 6,2 millions de serveurs Windows contre 3,6 millions de serveurs Linux d’après Gartner.

Linux a toutefois le vend en poupe, et malgré tous les changements affectant les systèmes d’information, le marché des systèmes de gestion de bases de données continue de croître en valeur.

SQL Server est reconnu comme l’une des meilleurs offre du marché. Avec 21,4 % de parts de marché, Microsoft a prix la deuxième position à IBM en 2013 pour se placer derrière Oracle, dominant avec 43 % de parts de marché.

Sur son service cloud Azure, Microsoft rend déjà aussi facile que possible l’utilisation de serveurs Linux, tout comme des offres concurrentes comme les SGBD Oracle.

Le danger pour Microsoft serait de dévaluer Windows Server pour ses clients actuels, une plateforme qui rapporte des dizaines de milliards chaque année à la firme, et qui est à la base de relation privilégiée avec nombre d’entreprises.