Le leader de la télévision par Internet Netflix vient de publier ses résultats financiers pour le 3e trimestre 2016.
Les revenus de la diffusion en flux continus sont en hausse en glissement annuel de 36 % à 2,2 milliards de dollars, dont 40 % à l’international, et l’EBITDA est en hausse de 33 % à 164 millions de dollars (respectivement 2,0 milliards d’euros et 149 millions d’euros).
Le nombre d’abonnés est en hausse de 370 000 aux États-Unis, malgré une hausse des tarifs, et de 3,2 millions à l’international, ce qui dépasse de loin les attentes des analystes : respectivement 309 000 et 2,01 millions.
Du coup, le cours de l’action bondit de 18,5 % après la clôture. Avant cette hausse, le cours était en baisse de 12 % cette année, à cause du ralentissement de la croissance domestique des abonnements, et de la concurrence d’autres services de Hulu et Amazon.
On notera avec intérêt que Netflix suppose qu’Amazon Prime Video va devenir un compétiteur global, à l’instar de YouTube.
Pour le quatrième trimestre, Netflix vise 5,2 millions d’abonnés supplémentaires pour le streaming : 1,45 million aux États-Unis et 3,75 millions à l’international.
Le service de Netflix est commercialisé dans 130 pays. L’exception notable est la Chine, et l’entreprise a abandonné pour l’instant l’idée de s’y implanter, au vu des difficultés systématiques de toutes les entreprises étrangères du secteur causées par un environnement juridique qui leur est très défavorable. Désormais, Netflix évalue la possibilité de vendre une licence à un partenaire domestique.
Avec un budget de 6 milliards de dollars en 2017 pour les contenus, dont plus de 1 000 heures de programmation originale (600 en 2016), Netflix est devenu le mastodonte incontournable de la production cinématographique et télévisuelle à Hollywood comme dans le monde entier.
L’industrie perd largement le contrôle, car elle n’obtient pas la participation habituelle aux bénéfices, et Netflix ne communique pas les taux d’audience des séries et des films à l’extérieur.