Samsung vient d’annoncer quelques mesures visant à améliorer la gouvernance du groupe, et la valeur pour les actionnaires.
Si l’on en croit le groupe sud-coréen, ces décisions font suite à un programme d’amélioration de l’actionnariat annoncé en octobre 2015.
Si l’on en croit la presse, elles sont dues au fonds d’investissement Elliott Management, qui fait pression sur Samsung depuis plus d’un mois afin d’obtenir une réorganisation du groupe, et des dividendes plus élevés.
Le fonds militant a capitalisé sur la débâcle du Galaxy Note 7, le smartphone haut de gamme qui devait aider Samsung à contrer le nouvel iPhone 7 d’Apple, et dont le rappel pour cause de batteries prenant feu, lui a probablement coûté plus de 5 milliards d’euros.
Et des scandales financiers qui touchent certains membres du gouvernement sud-coréen, dont Samsung serait partiellement responsable.
Concrètement, Samsung annonce cinq mesures :
- 50 % des flux de trésorerie disponibles seront versés aux actionnaires en 2016 et 2017 ;
- Augmentation de 30 % du dividende 2016 par rapport au dividende 2015 – soit environ 8 milliards d’euros ;
- Un programme de rachat d’actions avec les liquidités restantes dès février 2017 ;
- Un paiement trimestriel des dividendes dès avril 2017 ;
- Une amélioration de son allocation de capital afin d’améliorer le rendement des actionnaires après 2017.
Le groupe sud-coréen va également élargir son conseil d’administration, avec au moins un nouveau membre possédant une expérience internationale – Elliott Management avait milité pour trois nouveaux sièges.
Enfin, le groupe se dit ouvert à une restructuration, et a retenu des conseillers externes pour auditer la structure actuelle, et proposer des améliorations dans les six prochains mois. Le groupe ne s’est toutefois pas engagé à prendre une décision à l’issue du processus.
Elliott Management souhaite que Samsung se sépare en deux entités : une holding, dont les actions seraient cotées sur une bourse américaine, et une entreprise opérationnelle.