SpaceX affirme que deux touristes fortunés ont réservé un tour de la lune en navette spatiale, avec un départ prévu fin 2018.
Ils seront ainsi les premiers humains à dépasser une orbite basse de la terre en 45 ans.
Ils auraient payé une avance substantielle.
L’entreprise rappelle que c’est la NASA qui a fourni l’essentiel du financement du développement de la navette Dragon 2 dans le cadre de son programme Commercial Crew.
On retrouve deux caractéristiques des entreprises du milliardaires Elon Musk, qu’on lui reproche parfois : d’une part de vivre d’abord et surtout des aides publiques américaines, et d’autre part de ne jamais hésiter à lancer des affirmations qui se confirment rarement.
En effet, le développement de la navette n’est pas terminé, il est même en retard. La navette n’est toujours pas certifiée pour le transport d’humains, et SpaceX n’a jamais effectué de missions avec des êtres humains à bord de ses navettes.
Qui plus est, la navette Dragon 2 sera lancée par Falcon Heavy, un lanceur jamais testé qui a cinq ans de retard.
Dans ces conditions, on peut penser que le tourisme spatial en 2018 est aussi peu réaliste que la production de 500 000 Model 3 par Tesla la même année.
La motivation principale de l’annonce est probablement de prendre l’ascendant en notoriété, et de mettre la pression sur le concurrent Blue Origin de Jeff Bezos, le CEO d’Amazon.
L’entreprise travaille sur l’offre de voyages touristiques dépassant la ligne de Kármán, à 100 kilomètres au dessus de la terre, qui définit officiellement la limite entre la Terre et l’espace.
Une offre qui semble soudainement bien modeste quand un autre promet un voyage autour de la lune.