Le Département du travail des États-Unis accuse Google de sous-payer les femmes

Aux États-Unis, la loi fédérale impose aux entreprises de payer hommes et femmes également à conditions égales.

Début janvier, le Département du travail (DoL) a intenté une action en justice contre Google pour l’obliger à fournir les détails de sa politique de paiement, afin de s’assurer que l’entreprise respectait la loi fédérale.

En tant que fournisseur fédéral, Google est obligé d’autoriser le DoL à inspecter et copier tout document et toute information pertinente pour la conformité avec les lois sur l’égalité des chances.

Pourtant, Google a refusé à multiples reprises de fournir ces données, en violation de son accord contractuel avec le DoL, d’où l’action en justice.

De son côté, Google affirme avoir mis à disposition des centaines de milliers d’enregistrements, et que les demandes du DoL étaient exagérées et révélaient des informations confidentielles.

Témoignant devant la cour fédérale de San Francisco, Janette Wipper, une directrice régionale du DoL, affirmait : *

« Nous avons trouvés des disparités généralisées de rémunération des femmes sur presque tout l’ensemble de la main d’oeuvre. »

Janet Herold, conseil juridique régional du DoL ajoutait que même si l’enquête n’était pas terminée, il y avait tout lieu de croire que les employées du quartier général souffraient de discriminations salariales très importantes, et que la discrimination était globalement extrême chez Google, même comparée à l’industrie.

Des accusations qui n’ont pas du tout plu à Google.

L’une de ses avocates, Lisa Barnett Sween, rétorqua dans son allocution liminaire que la demande du DoL constituait une perquisition sans rapport avec l’analyse de conformité, en violation du quatrième amendement de la constitution protégeant contre les perquisitions abusives.

Au début du mois, Google a affirmé avoir globalement comblé l’écart des rémunérations hommes femmes, et d’offrir les mêmes paiements quelle que soit la race aux États-Unis.

L’industrie de la haute technologie est particulièrement soupçonnée de ne pas respecter l’égalité des chances, car elle est l’une des industries les moins diversifiées, employant peu de femmes et encore moins de minorités.

En 2016, Google publiait un rapport selon lequel sa main-d’œuvre est constituée de 32 % de femmes. 2 % de ses employés sont noirs, et 3 % sont hispano-américains.

 

* Traduction : Le Diligent