Intel a publié jeudi ses résultats financiers pour le premier trimestre 2017.
En glissement annuel, son chiffre d’affaires est en hausse de 8 % à 14,8 milliards de dollars, et son résultat d’exploitation est en hausse de 40 % à 3,6 milliards de dollars (respectivement 13,5 et 3,3 milliards d’euros).
Le marché du PC serait en hausse, pour la première fois depuis cinq ans : de 0,6 % d’après IDC (qui avait prévu une baisse de 1,8 %, et alors que Gartner annonce une baisse de 2,4 % d’après ses statistiques préliminaires) résultant en une hausse de 6 % du chiffre d’affaires de la division Client Computing Group.
Les ventes de Data Center Group sont également en hausse de 6 %. Les ventes de puces de mémoire sont en hausse de 55 % grâce à la pénurie qui affecte ce marché.
Le chiffre d’affaires de Programmable Solutions Group (ex Altera) est en hausse de 18 %. Seule la division Intel Security Group voit son chiffre d’affaires se réduire, de 1 %.
La principale explication de la croissance des ventes et de l’augmentation du résultat est, comme le reconnaît l’entreprise elle-même, la forte hausse du prix de vente moyen de ses produits : en situation de quasi-monopole sur les processeurs pour PC et serveurs, Intel dicte ses prix aux clients.
Une situation avantageuse qui risque de ne plus durer très longtemps, car l’offre d’AMD est, pour la première fois depuis bien longtemps, très compétitive avec celle d’Intel.
Les investisseurs reprochent également à Intel de ne pas atteindre ses propres objectifs de croissance à deux chiffres pour sa division Datacenter. À moyen terme, le quasi-monopole d’Intel sur ce marché en forte croissance grâce au nuage informatique, pourrait être affecté par des clients qui testent activement des solutions alternatives basées sur les processeurs d’architecture ARM, tout comme sur leurs propres puces (Google, Microsoft).
Des résultats fraîchement accueillis par les investisseurs, le cours de l’action Intel chutant de près de 3,85 % avant l’ouverture de la Bourse.