L’entreprise de transports Uber affirme au Wall Street Journal que son chiffre d’affaires s’élève à 3,4 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 18 %, et que ses pertes, hors compensation en actions des employés et autres éléments, s’élèvent à 708 millions de dollars, soit moins que la perte de 991 millions le trimestre précédent.
Son directeur financier, Gautam Gupta, va quitter l’entreprise en juillet.
En tant qu’entreprise non cotée en Bourse, Uber n’est pas tenue de publier ses résultats financiers, et l’on doit prendre ses affirmations avec toute la réserve qui s’impose. On se rappellera que son CEO, Travis Kalanick, qui vient de subir une tragédie personnelle, avait fanfaronné en juin 2016 que le groupe était profitable sur tous ses marchés développés : ayant vendu Uber China en 2016, il reste peu de marchés non développés sur lesquels imputer ces pertes.
Au total l’entreprise a levé plus de 15 milliards de dollars de financement en actions et en dettes, et perdu plus de 8 milliards de dollars, dont 2,8 milliards uniquement en 2016.
Une véritable machine à pertes, et pourtant toujours la start-up à la valeur d’entreprise la plus élevée. Toutefois, l’entreprise n’a plus levé de capital depuis un moment, et l’on aimerait voir si elle garde sa valorisation lors du prochain tour de financement.
Kalanick a reconnu avoir besoin d’un COO pour l’épauler, mais n’a embauché personne. Il doit désormais chercher un nouveau directeur financier, ainsi que des remplacements pour une dizaine de dirigeants clés, qui ont démissionné de l’entreprise à mesure que les scandales en tous genres s’accumulent.
Dernier en date : l’accusation de vol de propriété intellectuelle par Waymo, la filiale véhicules autonomes d’Alphabet.