Apple confirme officiellement, pour la première fois, son intérêt pour les véhicules autonomes

C’était un secret de polichinelle : Apple travaille sur la voiture autonome, dans le cadre d’un ‘Project Titan‘, démarré en 2014, et pour lequel l’entreprise a embauché plus de 1 000 ingénieurs, débauchant à foison chez les constructeurs automobiles comme Mercedes ou Tesla.

Apple aurait même cherché à racheter McLaren et Lit Motors.

Pour la première fois, Tim Cook, le CEO d’Apple, a confirmé publiquement cette activité, lors d’un entretien télévisé avec la chaîne de télévision Bloomberg, filmé le 5 juin lors de la WWDC, et diffusé aujourd’hui.

Pour Cook, il s’agit d’une technologie fondamentale, le projet d’intelligence artificielle par excellence, et sans doute l’un des plus difficiles.

À l’origine, Apple souhaitait construire sa propre voiture.

En 2016, après l’explosion des dépenses et des budgets, l’entreprise californienne aurait décidé de se concentrer sur les systèmes d’aide à la conduite automobile, plaçant Bob Mansfield, un vétéran d’Apple, à la tête de la division, et se séparant de centaines d’ingénieurs.

Au même moment, Apple investissait 1 milliard dans Didi Chuxing, le concurrent chinois d’Uber.

En avril, Apple a demandé et reçu l’autorisation de tester trois véhicules autonomes sur les routes de Californie. Deux semaines après, on constatait qu’ils se basaient sur des Lexus.

Pour Cook, trois vecteurs de changement perturbent l’automobile : les véhicules autonomes, la voiture électrique, et les nouveaux usages : covoiturage, autopartage, Uber, etc.

Vu la taille d’Apple, ses moyens financiers incomparables (plus de 250 milliards de liquidités, soit de quoi racheter demain Volkswagen ou Toyota), la taille et la fidélité de sa clientèle, ainsi que sa capacité à développer des produits jugés simples d’utilisation, il y a fort à parier que son influence sur ce secteur, qui est déjà l’objet de toutes les attentions, sera majeure.