Google va développer ses popres puces pour sa gamme Pixel de smartphones

La quasi-totalité des processeurs pour appareils mobiles, y compris ceux d’Apple, se basent sur une architecture d’ARM, qui vend des licences sur sa propriété intellectuelle aux fabricants de puces.

Alors que la plupart de ces processeurs sont vendus par Qualcomm, Apple s’est distinguée en développant sa propre gamme de puces, présentées à ses clients comme un avantage compétitif.

Sa première puce, A4, a été lancée en même temps que l’iPad en 2010. La dernière puce, A10, est intégrée aux derniers iPad Pro présentés il y a quelques jours à la WWDC.

Pendant des années, Google s’est contentée de co-développer des smartphones avec ses partenaires, les Nexus. Vendus à prix raisonnable, ils visaient les enthousiastes, et incitaient les autres fabricants de smartphones à incorporer les versions les plus récentes du système d’exploitation Android dans leurs smartphones.

Avec les Google Pixel et Pixel XL, présentés en octobre 2016, deux semaines après la présentation de l’iPhone 7, Google s’est inspirée d’Apple en se lançant sur le marché des smartphones haut de gamme.

Aujourd’hui, Google imite encore d’Apple, en aspirant à distinguer son offre de la concurrence par l’intégration de ses propres puces, au lieu d’acheter comme le tout-venant les systèmes sur une puce à Qualcomm.

Google a ainsi débauché Manu Gulati qui, après avoir travaillé pour AMD et Broadcom, avait mené les efforts d’Apple dans ce domaine depuis 2009. Il est désormais l’architecte principal des systèmes sur une puce de Google.

Un coup dur pour Apple, Gulati ayant participé à 15 de ses brevets clés, notamment sur le stockage sécurisé des empreintes digitales, utilisé par ApplePay.

Depuis, Google recrute activement pour étoffer sa nouvelle équipe.

Ces nouvelles puces ne seront pas de trop pour la gamme Pixel. Google ne dévoile pas les ventes, qui sont estimées à moins d’un million en huit mois de commercialisation. En comparaison, Apple vend près de 17 millions d’iPhone par mois, et Samsung a vendu plus de 5 millions de Galaxy S8 le mois suivant sa commercialisation.