Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube annoncent le Global Internet Forum to Counter Terrorism

Facebook, Microsoft, Twitter et Youtube ont annoncé lundi la création du Global Internet Forum to Counter Terrorism.

Cette alliance va permettre à ces entreprises de mettre en commun les technologies et les outils qui leur permettent de détecter et d’éliminer les contenus à caractère terroriste ou d’extrême violence.

Le forum s’appuie sur des initiatives déjà communes, telles que la Shared Industry Hash Database, une base de données des images et des vidéos de terrorisme enfreignant les conditions d’utilisation des services, et qui permet depuis décembre 2016 aux quatre partenaires d’identifier instantanément si une nouvelle image ou une nouvelle vidéo a déjà été mise à l’index par un autre partenaire ; l’EU Internet Forum, une initiative de décembre 2015 de l’Union européenne et des quatre partenaires privés, avec pour priorité le combat contre la radicalisation ; ainsi que des discussions avec le Royaume-Uni, le Conseil de l’Europe et le G7.

Le forum va poursuivre le développement et les partages de solutions comme des meilleures pratiques pour la détection et la classification des contenus à l’aide de l’apprentissage automatique, ainsi que des méthodes standards et transparentes de rapports sur la suppression des contenus terroristes.

Le forum va investir dans la recherche sur les efforts de contre-discours.

Enfin, le forum va coopérer avec des experts antiterroristes des gouvernements, des sociétés civiles, du monde académique, et d’autres entreprises. Le forum a conclu un partenariat avec le directorat exécutif antiterroriste du conseil des nations unies (UN CTED) et l’initiative ICT4Peace, deux organisations avec lesquelles seront proposés conjointement des ateliers dans le monde entier.

La création du forum est un moyen aussi adroit qu’utile pour limiter le nombre de critiques dont les quatre partenaires sont accusés sur la façon, supposée trop laxiste, dont ils luttent contre le terrorisme et les contenus violents.

Récemment, Theresa May, première ministre britannique, a rappelé la promesse de campagne de sévir contre les entreprises de technologies qui ne feraient pas assez d’efforts contre la propagande terroriste. Le 13 juin, May et Macron annonçaient explorer de nouvelles obligations juridiques, assorties de nouvelles amendes, pour les entreprises de technologie qui n’enlèveraient pas des contenus inadéquats.

Facebook a aussi été vivement critiquée pour les censures éthiquement discutables de contenus n’ayant aucun rapport avec le terrorisme, sous couvert de contre propagande.