Nokia et Xiaomi ont annoncé la signature d’un accord d’affaires portant notamment sur des licences croisées sur plusieurs années sur les brevets des deux entreprises se rapportant aux brevets essentiels pour les standards cellulaires.
Dans le cadre de la transaction, Xiaomi a acheté des actifs en brevets. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué.
Nokia va également fournir à Xiaomi des infrastructures de réseaux de conçues pour délivrer la forte capacité à faible consommation électrique qu’on attend de tout fournisseur majeur de services Web ou d’opérateur de data centre. Nokia et Xiaomi travailleront ensemble aux solutions optiques de transport pour l’interconnexion des data centres, le routage IP basé sur les processeurs de réseaux FP4 nouvellement annoncés par Nokia.
Les deux entreprises exploreront ensemble des opportunités de coopération supplémentaires dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’Internet des objets, et de la réalité augmentée et virtuelle.
Il nous semble que ce communiqué est d’abord un moyen habile de présenter la régularisation de l’exploitation de la propriété intellectuelle de Nokia par Xiaomi, même si ce dernier détient aussi quelques milliers de brevets. C’est le premier accord de Nokia avec un fabricant chinois d’appareils mobiles, un accord qui pourra servir de modèle dans ses négociations avec les autres fabricants chinois.
Xiaomi est un fabricant de smartphones qui a connu une croissance locale foudroyante avant de plier sous la concurrence d’autres fabricants chinois. Aujourd’hui, d’après IDC, Xiaomi n’est plus que le cinquième vendeur en volume de smartphones en Chine.
L’accord avec Nokia va lui permettre d’accélérer son développement international. Un développement largement freiné par l’absence de propriété intellectuelle. En Inde par exemple, la commercialisation de ses produits avait été suspendue par une Cour, à la demande du suédois Ericsson faisant valoir ses brevets.
L’an dernier, Xiaomi avait déjà acquis 1 500 brevets de Microsoft.