Netflix séduit plus de nouveaux abonnés que prévu au 2e trimestre 2017

Netflix a publié ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2017.

En glissement annuel, le chiffre d’affaires est en hausse de 32 % à 2,78 milliards de dollars (presque inchangé séquentiellement), et le résultat net est en hausse de 61 % à 66 millions de dollars – mais divisé par trois séquentiellement – (respectivement 2,42 milliards et 57 millions d’euros).

Si le résultat est légèrement inférieur aux attentes, le chiffre d’affaires, et surtout le nombre de nouveaux abonnés (5,2 millions contre 3,23 millions prévus), est largement supérieur aux attentes des analystes.

L’international pousse les abonnements : 4,04 millions de nouveaux abonnés contre 1,07 million de nouveaux abonnés aux États-Unis, pour un total de 104 millions d’abonnés.

Pour le troisième trimestre, le numéro un du streaming vidéo prévoit 4,4 millions de nouveaux abonnés, un chiffre d’affaires de 2,96 milliards de dollars et un résultat net de 143 millions de dollars. Pour la première fois, les activités internationales seraient bénéficiaires au 3e trimestre.

Le cours de l’action a bondi de 10,7 % après la clôture de la Bourse, pour atteindre un record de 179 $.

On atteint un ratio cours / bénéfice stratosphérique de 228, alors que les flux de trésorerie nets négatifs sur les 12 derniers mois dépassent les 2 milliards de dollars.

Les flux de trésorerie de Netflix sont négatifs depuis 3 ans, et Netflix a déjà fait savoir que cela continuerait pendant des années. 13 milliards de dollars sont déjà budgétés sur les trois prochaines années pour l’achat ou le développement de nouveaux contenus.

Les investisseurs font donc le pari qu’après des années d’hémorragies de flux de trésorerie, Netflix finira par dégager des bénéfices considérables en tirant parti de sa taille.

À titre de comparaison toutefois, on notera que China Mobile, avec plus de 850 millions d’abonnées, une croissance des abonnés supérieure à celle de Netflix, et un revenu moyen par abonné à peine inférieur, avec des marges 7 fois supérieures à celles de Netflix, et plus de 70 milliards d’euros de liquidités, est valorisée avec des multiples 20 à 40 fois inférieurs à ceux de Netflix.