Kering et Alibaba signent un accord de coopération pour lutter contre la contrefaçon de produits de luxe

Kering, le groupe contrôlé par le milliardaire François Henri Pinault, connu pour ses marques de luxe comme Gucci, Saint Laurent ou Brioni, ainsi que Puma dans le sport, annonce la signature d’un accord de coopération avec le géant chinois du commerce en ligne Alibaba Group et sa filiale Ant Financial services.

Il vise à protéger la propriété intellectuelle et à mener des actions conjointes en ligne et hors ligne contre les contrefacteurs.

Les deux sociétés ont mis en place un groupe de travail conjoint en vue de coopérer pleinement, d’échanger des informations utiles et de travailler étroitement avec les autorités afin de mener les actions appropriées contre les contrefacteurs portant atteinte aux droits des marques de Kering que les capacités technologiques avancées d’Alibaba auront permis d’identifier.

Cet accord met fin aux différends qui opposent le groupe de luxe au distributeur depuis des années.

Alibaba est souvent accusé d’être un havre de paix pour les contrefacteurs. Elle fait partie, avec sa filiale Taobao.com, de la dernière liste des marchés notoires de la contrefaçon et du piratage, physiques comme en ligne, publiée par la United States Trade Representative.

Alibaba a même été critiquée par les autorités chinoises.

En 2014 et en 2015, Kering poursuivait Alibaba en justice devant la Cour fédérale de district de New York pour contrefaçon.

En mai 2016, suite aux plaintes des fabricants de produits de luxe Michael Kors et Kering, l’adhésion en tant que membre d’Alibaba à l’International Anti-Courfeiting Colalition était suspendue.

Depuis, Alibaba n’avait cessé de tenter de changer la perception, avec la création d’un sommet pour les détenteurs de droite de propriété intellectuelle, le lancement d’une plateforme de coopération IP Joint-Force System.

En 2017, son PDG Jack Ma organisait une conférence de deux jours à Detroit pour expliquer aux petites et moyennes entreprises américaines comment vendre leurs produits en Chine, et comment lutter contre la contrefaçon, discutait avec la célébrité Martha Stewart et rencontrait le Président Donald Trump.

Dans le cadre de l’accord, Kering abandonne ses poursuites contre Alibaba.