Jay Y. Lee, vice-président de Samsung
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Jay Y. Lee, le vice-président de Samsung, est condamné à cinq ans de prison pour corruption

Jay Y. Lee, le milliardaire et vice-président du conglomérat sud-coréen Samsung, a été condamné ce vendredi à une peine de prison de cinq ans.

Après six mois de procès, la cour a décidé que Lee et quatre autres dirigeants de Samsung avaient payé plus de six millions d’euros de pot-de-vin à la Présidente de la Corée du Sud Park Geun-hye, destituée en mars 2017.

En échange, ils espéraient s’assurer qu’une complexe opération ayant pour but de consolider le contrôle de Samsung Electronics, le joyau du groupe, par Jay Y. Lee, ne serait pas remise en cause.

Lee est également accusé de cacher des biens à l’étranger et de parjure lors d’une audience parlementaire sur le scandale.

Jusqu’à présent, les dirigeants de chaebol accusés de crimes ont toujours réussi à éviter la prison grâce à des pardons présidentiels ou des changements de peine.

L’exemple le plus frappant concerne Lee Kun-hee, le père de Jay Y. Lee, qui, malgré avoir été reconnu coupable par deux fois de corruption et d’évasion fiscale, n’a jamais passé une minute en prison.

Cette fois ci, cela pourrait être différent, car la perception du publique a fortement changé ces dernières années.

Lee clame son innocence, et va faire appel de la décision de justice.

La décision intervient au plus mauvais moment pour le groupe Samsung, alors que ses résultats sont meilleurs que jamais et qu’il est devenu un acteur mondial majeur de l’électronique. Il est responsable de près du quart des exportations de la Corée du Sud.