Tesla détruite de Joshua Brown suite à l'accident mortel par collision avec un camion
Tesla détruite de Joshua Brown suite à l'accident mortel par collision avec un camion

Les autorités fédérales reconnaissent que l’Autopilot est l’un des facteurs de l’accident mortel en Tesla

En mai 2016, Joshua Brown, le conducteur d’une Tesla S est mort dans un accident de la route aux États-Unis le 7 mai 2016, alors qu’il utilisait la fonctionnalité ‘Autopilot‘ de sa voiture.

Sa Tesla S avait percuté un camion, sans que le système d’aide à la conduite ne le détecte et freine.

L’administration fédérale en charge, la National Highway Transportation Safety Administration (NHTSA), avait alors ouvert une enquête, reprise par celle du National Transportation Safety Board (NTSB), plus approfondie, dont elle a publié les résultats hier.

La NTSB conclut, à l’unanimité, qu’un ensemble de facteurs est à l’origine de l’accident :

  • Le conducteur du camion n’a pas cédé la priorité à droite, comme il aurait dû ;
  • Le conducteur de la Tesla était inattentif (il regardait un DVD), à cause d’une dépendance excessive à l’autopilot.
  • La NTSB remarque que la conception de l’automatisation de la Tesla a permis au conducteur de dépendre excessivement de l’autopilot : le conducteur a pu se désengager totalement de la conduite de son véhicule pendant une période prolongée, en contradiction avec les recommandations du constructeur automobile.

Pour le président de la NTSB, les conducteurs doivent faire attention en tout temps à la route, même quand un système d’aide à la conduite est activé. Un dispositif de protecteur aurait dû s’activer afin de désactiver l’autopilot.

Suite à l’enquête, la NTSB émet sept recommandations : une pour le ministère des transports, trois pour l’administration en charge des autoroutes, deux pour les fabricants de voiture avec système d’aide à la conduite de niveau 2, et une chacune aux organismes interprofessionnels Alliance of Automobile Manufacturers et Global Automakers.

Les recommandations de sécurité portent sur la nécessité de standards de données communs pour tous les véhicules avec aide à la conduite, la nécessité d’inclure un système de protection pour limiter l’usage des systèmes de conduite autonome, évaluant l’attention du conducteur et, le cas échéant, désactivant la conduite automatisée.

Les constructeurs automobiles sont invités à partager toutes leurs statistiques impliquant les accidents, les crashs et la quantité de voitures impliquées étant équipé d’un système d’aide à la conduite.

Le système d’aide à la conduite automobile de Tesla porte très mal son nom, car ne n’est pas un pilote automatique. Il est fort regrettable que l’entreprise américaine n’ait pas profité de l’accident pour le renommer, sans doute parce que c’est une option à près de 10 000 $.

L’Allemagne ne s’est pas laissé tromper, et a interdit la publicité pour l’autopilot, car c’est un terme mensonger.