Google ne respecterait pas l’égalité de traitement homme – femme

Trois femmes accusent Google de violer la loi américaine sur le travail en n’offrant pas d’égalité de traitement aux femmes, et visent une qualification en recours collectif, au nom de toutes les femmes qui ont travaillé pour l’entreprise californienne depuis quatre ans.

À travail égal, Google paierait systématiquement les femmes moins que les hommes, et refuserait souvent aux femmes qualifiées des promotions et des opportunités de carrière.

Kelly Ellis, l’une des trois plaignantes, n’aurait pas été traitée de la même manière que ses collègues masculins, en étant embauché au niveau 3 alors qu’un collège a été embauché au niveau 4, niveau qui confère nettement plus d’argent et d’avantages. Par la suite, Google lui a refusé une promotion au niveau 4, malgré d’excellents bilans de performance, alors que des collègues hommes moins qualifiés étaient promus.

Une autre plaignante, Holly Pease, bien qu’ayant plus de dix ans d’expérience en tant qu’ingénieur réseau, et après avoir eu sous sa responsabilité plus de 50 subordonnés, aurait été placée dans une trajectoire de carrière non technique, et s’est vu refuser une promotion à un poste technique. Chez Google, les postes techniques sont bien mieux rémunérés.

Google nie toutes les accusations en bloc.

Depuis l’action en justice, l’avocat des plaignantes affirme qu’il a été contacté par plus de 90 employées ou ex-employées de Google.

D’autres n’oseraient pas le contacter par peur de représailles.

Un employé qui a critiqué il y a quelques semaines la discrimination positive, a été sommairement renvoyé, ce qui a causé des remous bien au-delà de Google.

Début janvier déjà, le Département du travail (DoL) intenta une action en justice contre Google pour l’obliger à fournir les détails de sa politique de paiement, afin de s’assurer que l’entreprise respectait la loi fédérale.

Dans le cadre de l’enquête, le Département du travail accusa en avril Google d’avoir un écart extrême entre les salaires des hommes et des femmes.

Google affirma le 4 avril avoir globalement comblé l’écart des rémunérations hommes femmes, et d’offrir les mêmes paiements quelle que soit la race aux États-Unis.

Début septembre, le New York Times divulguait un mémo interne montrant que les femmes étaient moins payées à presque tous les niveaux et qu’elles recevaient de plus petits bonus.

Là encore, Google affirme que la vision est faussée parce que tous les éléments n’auraient pas été pris en compte.

D’une manière générale, les industries du numérique sont réputées ne pas respecter l’égalité de traitement. Elles emploient très peu de personnes issues de minorités.