Pour son smartphone haut de gamme Pixel 2 / XL, Google a choisi l’innovation avec une technique appelée POLED.
Un choix qui pourrait se retourner contre ses clients.
Des personnes utilisant l’appareil depuis seulement une semaine constatent déjà ce qui ressemble à du burn-in (une image ou un motif qui apparaît pour toujours au même endroit de l’écran) : avec un fond d’écran gris, on distingue vaguement les pourtours des boutons de navigation en bas de l’écran :
That’s some pretty wild OLED burn-in on the Pixel 2 XL after maybe 7 days of full-time use pic.twitter.com/EPJTs6D0Kg
— Alex Dobie (@alexdobie) October 22, 2017
Comme les écrans à phosphore d’antan, les diodes électroluminescentes organiques sont susceptibles au burn-in et à l’usure. Toutefois, les écrans OLED ont tant progressé que le burn-in et l’usure précoce sont devenues l’exception, plutôt que la norme.
Avec un peu de chance, il s’agit de rétention d’image plutôt que de burn-in, la rétention d’image n’étant pas permanente.
Alerté, Google indique enquêter activement sur le problème.
Pour l’instant, l’écran des pixels 2 est loin d’être apprécié. De nombreux utilisateurs lui reprochent des images ternes. Google affirme qu’il s’agit d’une extrême fidélité de reproduction des couleurs.
Les consommateurs toutefois habitués à la sursaturation des couleurs et aux contrastes exagérés ne perçoivent pas cette neutralité et cette fidélité comme un avantage, mais comme un défaut, sans doute parce qu’ils n’ont pas la possibilité d’adapter le rendu à leur convenance.
Google développerait donc des options additionnelles de paramétrage du rendu des couleurs.
La gamme de smartphones Pixel est à Google ce que Surface est à Microsoft : une démonstration de savoir-faire au plus haut niveau.
Les nouveaux Pixels 2, désavantagés par un design médiocre, brilleraient par la qualité de leurs caméras. D’après Dxo, la qualité des caméras des Pixel 2 serait inégalée sur les smartphones.
Ils seraient également équipés d’un coprocesseur graphique maison optimisé pour l’apprentissage automatique : le Pixel Visual Core. Ce dernier n’a pas été mis en avant lors de la présentation de la gamme, car il ne fonctionne pas encore. Google reconnait qu’il est très dur à programmer, d’où les retards.
La première application de cette puce sera HDR+, un système d’amélioration d’images prises en basses lumières.
Bizarrement, la Gamme Pixel 2 ne sera pas commercialisée en France alors qu’elle le sera dans d’autres pays européens.