Au quatrième trimestre 2017, le chiffre d’affaires de Intel s’élève à 17,1 milliards de dollars (13,7 milliards d’euros), en hausse de 4 % par rapport au quatrième trimestre 2016.
La perte nette s’élève à 0,7 milliard de dollars, contre un bénéfice de 3,6 milliards l’année précédente. Ce qui s’explique par une charge exceptionnelle de 5,4 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros) due à la nouvelle loi fiscale de décembre 2017, qui rend avantageuse le rapatriement des bénéfices étrangers aux États-Unis moyennement un prélèvement unique de 15,5 %, contre 35 % jusqu’ici.
Pour l’année 2018, Intel prévoit un taux d’imposition de 14 %, en nette baisse, grâce également à la même loi fiscale, aux répercussions les plus grandes depuis trente ans. Toutes choses égales par ailleurs, les entreprises américaines devraient augmenter mécaniquement leurs revenus par action en 2018 grâce à cette loi.
Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes financiers. Le cours de l’action Intel est actuellement, avant l’ouverture de la Bourse, en hausse de 6 %.
La baisse de 2 % des ventes du Client Computing Group (CCG, processeurs et puces pour PC) à 9,0 milliards de dollars est compensée par la hausse de 20 % des ventes du Data Center Group (DCG, processeurs et puces pour serveurs) à 5,6 milliards de dollars, de 21 % de l’Internet of Things Group (IOTG) à 879 millions de dollars, de 9 % du Non-Volatile Memory Solutions Group (NSG, stockage flash) à 889 milliards de dollars, et de 35 % du Programmable Solutions Group (PSG, ex-Altera, circuits logiques programmables) à 568 millions de dollars.
Les bons résultats du DCG s’expliquent par le succès de la dernière génération des processeurs Xeon Scalable, avec une augmentation de 10 % des ventes en volume, et un prix moyen de vente en hausse de 8 %. Intel profite directement de la croissance des fournisseurs de solutions d’informatique en nuage, et, de plus en plus, de la conversion des télécoms à la virtualisation des fonctions de réseau, qui se traduit par l’utilisation de serveurs standards en lieu et place d’appareils spécialisés et très coûteux de réseaux.
Pour 2018, Intel prévoit un chiffre d’affaires de 65 milliards de dollars.
Le fondeur prévient que son résultat opérationnel, ses relations avec les clients et sa réputation pourraient être affectés par les vulnérabilités de sécurité Meltdown et Spectre, qui touchent presque tous ses modèles de processeurs depuis 10 ans.
Si ces vulnérabilités frappent également d’autres fabricants et d’autres concepteurs de processeurs, Intel pourrait avoir géré la crise moins bien que ses concurrents.