Siège de Broadcom à San Jose en Californie. Photo: Coolcaesar
Siège de Broadcom à San Jose en Californie. Photo: Coolcaesar

Broadcom transmet son offre ‘la meilleure et finale’ à Qualcomm

Début novembre Broadcom avait lancé une offre de rachat non sollicitée sur Qualcomm pour 70 dollars par action, soit une valeur de 103 milliards de dollars (milliards d’euros).

L’offre représentait une prime de 28 % sur le cours de l’action au 2 novembre 2017, dernière date avant les rumeurs de rachat dans la presse.

Le conseil d’administration de Qualcomm refusait le 13 novembre 2017 à l’unanimité l’offre, affirmant qu’elle sous-estimait la valeur de l’entreprise. Le cours de l’action avait en effet nettement baissé les mois précédents suite aux nombreux différents des clients clés comme Apple, et aux condamnations des régulateurs pour abus de position dominante dans plusieurs pays.

Broadcom rendait l’offre hostile en décembre en proposant avec son allié Silverlake Partners 11 directeurs pour remplacer les directeurs actuels de Qualcomm lors de son assemblée générale des actionnaires en mars 2018.

 

Aujourd’hui Broadcom transmet ce qu’elle présente comme dernière et meilleure offre : 82 dollars par action, dont 60 dollars en numéraire et 22 dollars en actions Broadcom, soit une valeur d’entreprise de 120 milliards de dollars (96 milliards d’euros), et une prime de 50 % sur le cours du 2 novembre.

L’offre est conditionnée soit à l’abandon par Qualcomm de son OPA sur NXP, soit à l’acquisition de NXP pour 110 dollars par action.

NXP tente de négocier un prix de rachat de 135 dollars par action. Pour que la fusion avec Broadcom ait lieu, il faudrait donc soit que NXP accepte de fusionner avec Qualcomm à 110 dollars l’action, soit que Qualcomm abandonne son rachat.

Si Qualcomm rachète NXP, ce sera la plus grande fusion du secteur à ce jour. Si broadcom rachète Qualcomm, ce sera la plus grande fusion du secteur.

Broadcom est également prête à offrir un dédommagement à Qualcomm au cas où la transaction n’était pas close un an après signature d’un accord définitif.

L’entreprise offre également une « indemnité de rupture inversée », au cas où les autorisations des régulateurs n’étaient pas obtenues.

Qualcomm a confirmé avoir reçu la nouvelle offre, qui va être analysée par son conseil d’administration.