Jay Y. Lee, vice-président de Samsung
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L’héritier de Samsung est libéré suite à une décision de justice qui stupéfie

Aujourd’hui, une cour d’appel de la Corée du Sud a laissé Jay Y. Lee, vice-président et héritier de Samsung, quitter la prison, lui accordant une peine de prison avec sursis simple de deux ans et demi, contre une peine ferme de cinq ans en première instance.

C’est un renversement stupéfiant qui inquiète quant à la capacité du gouvernement à réformer les chaebols.

Lee était, ainsi que quatre autres dirigeants de Samsung, accusé d’avoir corrompu Park Geun-hye, la Présidente de la Corée du Sud, destituée en 2017, et qui a toujours nié les charges de corruption.

En échange, ils espéraient s’assurer qu’une complexe opération ayant pour but de consolider le contrôle de Samsung Electronics, le joyau du groupe, par Jay Y. Lee, ne serait pas remis en cause.

Lee était également accusé de cacher des biens à l’étranger et de parjure lors d’une audience parlementaire sur le scandale.

Jay Y. Lee a été le premier surpris lors de l’audition, s’attendait manifestement à une autre décision, et aurait rougi en quittant le tribunal à en croire Bloomberg.

Toutefois, il s’agirait d’un schéma connu : la justice sud coréenne commence à inculper les dirigeants des chaebols pour finalement les laisser s’en tirer avec un sursis simple.

Bien que détenant moins d’un sourcent des actions, la famille Lee contrôle la multinationale géante Samsung, créée il y a 80 ans par le grand-père de Jay. Y. Lee.

Le juge Cheong Hyung-sik justifie son verdict par la conclusion que le défendant aurait passivement répondu au pouvoir politique? Park ayant intimidé les accusés afin qu’ils lui offrent un pot-de-vin.

Les coréens ne semblent pas apprécier cette décision de justice.