Roche acquiert Flatiron Health, une jeune pousse visant à accélérer la recherche sur le cancer

Le géant pharmaceutique Suisse Roche acquiert les 87,4 % de Flatiron Health qu’il ne détenait pas déjà, pour 1,9 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), sur la base d’une valeur d’entreprise de 2,1 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros).

La transaction devrait se clore au premier semestre 2018.

Flatiron Health est une jeune pousse de technologie et de services dans le domaine de la santé, avec pour but d’accélérer la recherche sur le cancer et d’améliorer les soins, grâce à l’étude, le partage et la structuration des données des patients lors des essais cliniques.

Elle a été fondée en 2012 par Nat Turner et Zach Weinberg, juste avant de vendre leur première entreprise à Google.

Basée à New York, l’entreprise emploi 450 personnes et a levé 328 millions de dollars (264 millions d’euros) de fonds, auprès des Allen & Company, First Round Capital, SV Angel, et surtout auprès de Google Ventures et de Roche.

Elle propose une plateforme, OncoCloud, qui connecte les oncologues, les universitaires, les hôpitaux, les chercheurs en sciences de la vie et les régulateurs.

OncoCloud est constituée de OncoEMR, un dossier médical électronique, OncoBillings pour la facturation, OncoAnalytics pour des statistiques financières, opérationnelles et sur la qualité, et OncoTrials, un système de gestion des essais cliniques afin d’identifier et de sélectionner les patients.

La plateforme accélère la recherche en donnant un accès en temps réel aux entreprises des sciences de la vie aux données dérivées des deux millions de dossiers de soin électroniques de 265 cliniques et institutions académiques, ce qui serait la plus grande source au monde de données oncologiques basées sur les essais, avec la possibilité de lier les données avec des sources de données externes comme la génomique, la mortalité et les cas terminés.

La plateforme serait une avancée majeure parce que pour la première fois, ces données seraient également partagées avec les régulateurs pour définir les conditions nécessaires et les cas d’utilisations de ces données d’essais cliniques.

Roche avait acquis une participation de 12,6 % lors du dernier tour de financement de Flatiron fin 2015, sur la base d’une valeur d’entreprise de 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros).

Initialement, une introduction de Flatiron Health était prévue en 2018-2019, mais l’offre de Roche a été trop tentante.

Flatiron Health va devenir une filiale de Roche, mais presque rien ne va changer : ni la structure juridique indépendante, ni le siège, ni les employés. Une indépendance qui devrait également servir Roche, puisque ce dernier ambitionne que la technologie et l’infrastructure d’analyse des données de Flatiron deviennent les standards de toute l’industrie de l’oncologie.

La jeune pousse n’est pas la seule à s’intéresser à l’oncologie.

IBM par exemple, a de fortes ambitions dans les domaines de la santé et dans l’oncologie, avec sa jeune filiale IBM Watson Health, et les quatre solutions de base de son nuage IBM Watson Health Cloud: Watson Discovery Advisor for Life Sciences, Watson for Oncology, Watson for Clinical Trial Matching et Cúram.