Le site de microblogging Twitter va interdire la publicité sur les cryptomonnaies comme bitcoin, et les outils rattachés : ICO, offre initiale de jetons, ventes de jetons et services de portefeuilles virtuels.
Twitter suit ainsi l’exemple de Facebook et de Google, pour les mêmes raisons : les revenus publicitaires engrangés sur ces thèmes ne sauraient se justifier les risques encourus croissants de procès liés aux fraudes, aux désinformations des investisseurs, ou aux statuts réglementaires changeants de ces outils de spéculation.
Facebook a interdit les publicités liées aux cryptomonnaies en février. Google a annoncé en mars leur interdiction à partir de juin.
Comble de l’ironie, Jack Dorsey, CEO de Twitter, n’a pas hésité à prédire au journal The Times of London mercredi dernier que le monde n’aurait plus qu’une monnaie unique, bitcoin, probablement dans dix ans. Une prédiction qui nous semble avoir franchi la limite du ridicule, tant pour des questions techniques (quantité limitée par conception, coût financier et écologique des transactions) que pour ses implications politiques : l’abandon volontaire par chaque État de sa devise, sur laquelle il dispose d’un monopole.
Ces derniers mois, de nombreux régulateurs et organismes financiers ont mis en garde les consommateurs contre les cryptomonnaies, des outils hyperspéculatifs avec des risques de fraudes.
Le cours de la plupart des monnaies virtuelles a chuté par rapport à leur pic de décembre 2017.