NVIDIA suspend son programme de tests de véhicules autonomes et se lance dans leur simulation

Correction du 29/03/2018: Le CEO de NVIDIA, Jensen Huang, affirme que Uber n’utilise pas la plateforme de véhicule autonome de NVIDIA.

Suspension des tests de véhicules autonomes

NVIDIA aurait informé, durant sa conférence GTC 2018, qu’elle interrompait temporairement son programme global de tests de véhicules autonomes, affirme Reuters.

Cette annonce fait suite à la suspension du programme de test de Uber, après la mort d’une piétonne écrasée par l’un de ses SUV autonome en Arizona.

NVIDIA testait sa technologie pour véhicules autonomes en Allemagne, aux États-Unis et au Japon.

La nouvelle n’a pas plu aux investisseurs, le cours de l’action de NVIDIA chutant en quelques heures de près de 8 %. Avant cet épisode, le cours avait augmenté de 26 % depuis le début de l’année.

Simulation

Parallèlement, NVIDIA a présenté Drive Constellation, un simulateur de véhicules autonomes, afin de tester ces derniers sur des milliards de kilomètres dans toutes les conditions imaginables, avant qu’ils soient mis en circulation.

La simulation, qui tourne sur une plateforme de calcul basée sur le nuage informatique, serait photoréaliste.

Un premier serveur exécute le logiciel DRIVE Sim pour simuler les capteurs d’un véhicule autonome : caméras, lidar, radar, etc. Le second serveur est équipé d’un ordinateur de bord complet DRIVE Pegasus AI qui fait tourner tout le système autonome d’un véhicule.

Les avantages de la simulation sont le coût, la sûreté, et la possibilité de simuler des événements rares, comme des tempêtes de neige ou des pluies diluviennes. En grandeur nature, il faut parcourir des millions de kilomètres avant que des situations extraordinaires, desquelles on puisse apprendre, ne se produisent.

La simulation n’est en soi, pas une révolution : Waymo simule ses véhicules autonomes depuis des années.