Spotify acquiert Loudr, un gestionnaire de redevances musicales

Loudr

Spotify vient d’annoncer l’acquisition de Loudr.

Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.

Fondée en 2013, Loudr est une entreprise basée à San Francisco, spécialisée dans la collecte et le versement de redevances pour la musique. D’après Crunchbase, elle a levé moins de un million de dollars depuis sa création.

Ses clients sont aussi bien les maisons de disques, les créateurs de contenus que les entreprises qui acquièrent des licences de musique comme les services numériques de musique et les agrégateurs.

Loudr identifie, suit la trace et paie ou verse les redevances de musique.

L’équipe de Loudr sera intégrée au bureau de Spotify à New York.

Spotify

Les talents de Loudr ne seront pas de trop pour aider le numéro un mondial du streaming musical à gérer ses licences et payer les redevances dues.

L’entreprise est poursuivie en justice par plusieurs détenteurs de droits.

La dernière action en date a été lancée par Wixen Music Publishing, qui exige au moins 1,6 milliard de dollars de dommages et intérêts pour violation de droits d’auteur. Wixen Music Publishing représente plus de 2 000 artistes et maisons de disques, avec des stars comme Tom Petty ou Neil Young.

En mai 2017, Spotify proposait un accord de 43 millions de dollars pour mettre fin à un recours collectif d’auteurs-compositeurs visant 150 millions de dollars de dommages. L’accord n’a pas encore été entériné par le juge.

En juillet 2017, deux actions en justice étaient lancées contre Spotify, portant également sur les droits d’auteur.

Aux États-Unis, une loi de modernisation pour la musique a été proposée en décembre 2017. Elle vise à faciliter l’identification des auteurs de morceaux de musique, et la création d’un collectif contrôlant les licences mécaniques, et offrant des redevances plus en rapport avec la valeur de marché que ce qui est pratiqué aujourd’hui.

Une demande quasi universelle des artistes qui s’estiment lésés par les quelques services qui dominent l’industrie.

Cette proposition plaît à droite comme à gauche, à l’exception d’une provision qui rendrait plus difficile de poursuivre les violations de droit d’auteur pour la reproduction mécanique, rétroactivement à partir du 1er janvier 2018.