Xiaomi prépare son introduction à la bourse de Hong Kong

Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi a envoyé son dossier d’introduction (IPO) à la bourse de Hong Kong (HKSE).

C’est la première entreprise à profiter d’un changement de régulation de la HKSE, qui accepte désormais de coter les entreprises avec plusieurs classes d’action*.

Selon la rumeur, Xiaomi chercherait à lever au moins 10 milliards de dollars sur la base d’une valeur d’entreprise au minimum de 100 milliards. Ce qui pourrait en faire la plus grande IPO du monde depuis celle d’Alibaba en 2014.

En 2017, le chiffre d’affaires de Xiaomi s’élevait à 114,5 milliards de yuans (15,1 milliards d’euros), et ses pertes à 43,9 milliards de yuans (5,78 milliards d’euros).

Ces pertes seraient dues à des charges exceptionnelles, sans lesquelles Xiaomi aurait affiché un résultat d’exploitation de 12,2 milliards de yuans (1,6 milliard d’euros).

La moitié du résultat d’exploitation de Xiaomi provient du changement de valeur équitable sur le marché de ses investissements.

Xiaomi prend des participations, majoritaires ou non, dans de nombreuses entreprises, qui proposent des produits ou des services, souvent sous le nom Xiaomi : fabricant de machine à café, fabricant de produits en cuire, développeur de jeux vidéo, agrégateur de nouvelles, etc.

Après son lancement en 2010, la firme a connu une croissance très rapide, avant de connaître une mauvaise année en 2016, avec un taux de croissance de seulement 2,4 %.

Elle a inversé la situation en changeant son modèle de vente et en se développant en Inde.

Dans une lettre ouverte, Lei, son fondateur et CEO, promet de transformer l’entreprise en plus qu’un fabricant de matériel, tout en promettant de plafonner les bénéfices sur le matériel à 5 %, et de retourner le surplus à ses utilisateurs.

 

 

* Ce qui nous semble regrettable, puisque les différentes classes d’actions sont fondamentalement inéquitables pour les actionnaires, et servent tout juste à assurer le contrôle d’une entreprise à des dirigeants qui refusent de conserver suffisamment d’actions.

C’est ainsi que les deux cofondateurs de Snap, sans doute parmi les plus exécrables dirigeants d’entreprises cotées, font perdre systématiquement de l’argent aux actionnaires, mais ne pourront jamais être renvoyés, ni perdre involontairement le contrôle, alors qu’ils ne détiennent qu’une fraction des actions de l’entreprise.

Charles li, son CEO, affirme que, malgré l’acceptation des entreprises avec une structure de droits de vote pondérés, le HKSE continue de mieux protéger les actionnaires minoritaires que la plupart des bourses dans le monde.