Une nouvelle Tesla Model 3 prend feu sans raison apparente. Photo: (C) Mary McCormack

Le saboteur de Tesla est-il en fait un lanceur d’alertes ?

Le 17 juin 2018, Elon Musk a informé les employés de Tesla, dont il est CEO, que le constructeur automobile avait été victime d’un sabotage. Un employé aurait modifié le code source du système d’exploitation des équipements industriels (MOS), et envoyé des données sensibles à des tiers. Sa motivation aurait été le refus d’une promotion.

Quelques jours après, on apprenait dans le quotidien anglais The Guardian qu’il s’agit de Martin Tripp, un technicien de Tesla, père de famille d’une quarantaine d’années, ancien Marines, et qui a fui sa maison pour se réfugier dans un hôtel.

Mercredi, il était poursuivi en justice par Tesla pour le supposé piratage et vol d’informations. Il aurait placé du code sur trois différents ordinateurs pour que d’autres employés soient impliqués. Il aurait menti aux médias.

Tesla aurait reçu un appel d’un proche de Tripp affirmant que ce dernier allait se présenter à l’usine de Fremont pour tuer du monde.

Le shérif local, après plusieurs heures d’enquêtes, a pourtant conclu que Tripp ne posait aucune menace pour la sécurité de Tesla.

Tripp affirme que c’est un lanceur d’alerte, et que Tesla cherche à le faire taire à tout prix. Il aurait maintes fois averti la direction sur la quantité élevée de matériels non conformes, sur des batteries abîmées, et sur l’utilisation de batteries abîmées dans de nouvelles voitures Model 3, comme si de rien n’était.

La direction n’aurait jamais réagi. En désespoir de cause, il reconnaît avoir alerté les médias. Il a bien utilisé MOS, mais juste en lançant des requêtes pour obtenir les informations permettant de prouver aux journalistes la véracité de ses affirmations.

Il ne l’aurait en aucun cas pas piraté, ne sachant pas programmer. Il réfute avoir placé quelque information que ce soit sur d’autres ordinateurs pour impliquer des victimes innocentes.

Il cherche désormais un avocat pour le représenter.