Qualcomm préparerait son premier système sur une puce conçu dès le départ pour les PC

Avec l’aide de Microsoft, Qualcomm s’est lancé dans les systèmes sur une puce pour des ordinateurs portables et des tablettes toujours allumées, grâce à une grande autonomie de batterie, et toujours connectées, grâce à une connectivité 4G prenant le relais quand aucun accès Wi-Fi n’est disponible.

Un nouveau marché pour Qualcomm, alors que le marché des ordiphones entame son déclin.

Les premiers modèles, équipés du système sur une puce (SoC) Snapdragon 835, le même que celui des ordiphones haut de gamme Android, ont connu un succès d’estime.

Si les performances sont correctes pour les applications recompilées, elles pâtissent du surcoût de l’émulation du jeu d’instruction x86 pour la plupart des applications, pas encore recompilées.

Qualcomm a pris les devants en présentant récemment le Snapdragon 850, une variante du Snapdragon 845 pour ordiphone, avec des performances jusqu’à 35 % supérieures à celles du Snapdragon 835.

Aujourd’hui, tout laisse à penser que Qualcomm développe le Snapdragon 1000, un système sur une puce conçu depuis le début pour les ordinateurs plutôt que les ordiphones.

D’après les informations recueillies par WinFuture sur les profils LinkedIn et sur les documents mentionnant le SoC SDM1000, il consommerait un total de 12 watts, dont 6,5 watts pour le processeur.

Ce qui le mettrait en compétitions directes avec les processeurs Intel Core des séries Y et U, avec des consommations entre 4,5 et 15 watts.

La plateforme de test du SMD1000 est composée de 16 gigaoctets de mémoire vive LPDDR4X, de deux unités de stockage flash UFS de 128 gigaoctets, d’une carte Wi-Fi 802.11 ad, d’un modem 4G gigabit, et d’un nouveau gestionnaire de consommation électrique.

Le SoC mesurerait 20 mm de long par 15 mm de large, soit une surface plus de deux fois supérieure à celle du Snapdragon 850, mais toujours trois fois plus petite que celle d’une puce Intel.

Le processeur exploiterait l’architecture Cortex-A76, serait produit par TSMC en 7 nm, et pourrait obtenir les performances d’un processeur de série U de Intel de 2017, d’après ARM. On se rappellera que ARM est souvent trop optimiste dans ses prévisions.

Ce Snapdragon pourrait devenir une menace pour Intel sur le marché des ultraportables, alors que le fondeur doit faire face à la concurrence renouvelée et féroce de AMD, et son incapacité à produire en 10 nm quand la concurrence débute le 7 nm.