500 px : une coquille vide de sens

Le site de partage photographique 500 px n’a pas connu le succès escompté. Fondé en 2009 à Toronto, il ambitionnait de révolutionner le modèle d’affaires des banques d’image en connectant des photographes, pour la plupart amateurs, à des entreprises en recherche de photographies.

Il a été racheté par le Visual China Group en février. Il a conclu un accord avec Getty Images en mai, effectif au premier juillet.

La semaine dernière, la jeune pousse a annoncé dans sa foire aux questions que sa place de marché fermait. Les photographies des contributeurs chinois seront désormais commercialisées sur la plateforme de Visual China Group, et celles des autres contributeurs seront commercialisées sur la plateforme de Getty Images.

En revanche, les photographies qui ont été publiées sous une licence Creative Commons, qui permet d’émettre des conditions à l’utilisation d’images, mais gratuitement, ne seront plus hébergées sur 500 px.

Plus d’un million d’images est concerné.

L’entreprise n’a prévu aucun plan de migration vers une autre plateforme, ce qui a laissé aux photographes au mieux 24 heures pour réagir, sans avertissement préalable, et récupérer leurs photos et les héberger ailleurs.

Une attitude lamentable qui est malheureusement la norme plutôt que l’exception chez les start-up : il faut partir du principe que l’on peut se retrouver, du jour au lendemain, incapable d’utiliser leurs services, mêmes s’ils sont payants ou que des contrats ont été conclus sur la durée. On l’a encore vu récemment avec le rachat de Smyte par Twitter.

Des volontaires de l’Internet Archive ont téléchargé massivement les images et leurs licences : plus de 152 000 d’une taille totale de plus de 2 téraoctets. Mais on est loin du compte.