Microsoft est-il le numéro un du cloud ?

Si l’on compare Amazon Web Services à Microsoft Azure, AWS demeure le numéro un des prestataires de services d’informatique en nuage, une activité inventée par Amazon.

Si l’on compare le chiffre d’affaires d’AWS à ce que Microsoft qualifie de ‘commercial cloud’, i.e. toutes les prestations d’informatique en nuage auprès des professionnels – par opposition aux prestations d’informatique en nuage auprès des particuliers – c’est bien Microsoft qui domine le cloud depuis le quatrième trimestre 2017 :

Chiffres d’affaires
(milliards de dollars)

AWS

Microsoft

2017 – 4ème trimestre

5,1

5,3

2018 – 1er trimestre

5,4

6,0

2018 – 2eme trimestre

6,1

6,9

Source: résultats trimestriels d’Amazon et de Microsoft.

Comment expliquer cette différence entre ce qui est communément rapporté par la presse et le résultat ci-dessus?

Dans le premier cas, on cantonne le secteur économique des prestations de service en nuage surtout aux deux activités traditionnelles, les services PaaS et IaaS : infrastructure et plate-forme en tant que service, les deux activités qui ont été créées par Amazon.

Dans le deuxième cas, on y ajoute la catégorie SaaS : les logiciels en tant que services, comme Office 365.

Dans le premier cas, AWS, Microsoft et Google Cloud Platform sont, de très loin, le trio de tête des prestataires d’informatique en nuage, et Salesforce n’est pas une entreprise cloud…

Dans le deuxième cas, si l’on compte le SaaS, le classement change complétement :

Classement des leader du nuage informatique d'après Bob Evans
Source: Bob Evans

Nous laissons au lecteur décider quelle métrique lui semble la plus précise quand on évoque l’informatique en nuage / le cloud.

Pour Bob Evans, qui a été journaliste avant d’être un dirigeant de la communication d’Oracle puis de SAP, et qui est désormais indépendant, il faut opter pour la deuxième option, et Microsoft est numéro un du cloud.

Pour ceux qui ne partagent pas son opinion, Microsoft pourrait bien devenir numéro un du cloud, au sens restreint, dans quelques trimestres ou quelques années, si le taux de croissance de Microsoft Azure continue d’être largement supérieur à celui d’AWS.