Premiers tests des GeForce RTX : un pari sur l’avenir

Anandtech, notre référence pour les tests de matériel, vient de publier les tests des cartes graphiques haut de gamme NVIDIA GeForce RTX 2080 Ti & RTX 2080 Founders Edition, maintenant que l’embargo imposé par NVIDIA à la presse est levé.

La première coûte 1 259 euros, et la seconde 849 euros.

Ce sont les premières cartes basées sur la nouvelle architecture de NVIDIA : Turing. Son importance est telle que l’on passe de la dénomination GTX, familière depuis des années, à la nouvelle dénomination RTX.

NVIDIA ambitionne de révolutionner le marché avec le ray tracing, sans doute la technique la plus fidèle de rendu en synthèse d’image, mais également l’une des plus coûteuses et des plus difficiles à implémenter, en temps réel.

NVIDIA introduit pour cela deux nouveaux types de cœurs : les cœurs RT, spécialisés dans le Ray Tracing, et les cœurs Tensor, moins flexibles mais très rapides pour des calculs sur des matrices comme on en a besoin par exemple en intelligence artificielle.

C’est pourquoi le nombre de transistors bondit : 10,8 milliards pour la RTX 2070 contre 7,2 milliards pour la GTX 1080 ; 13,6 milliards pour la RTX 2080 et 18,6 milliards pour la RTX 2080 Ti.

D’après les tests d’Anandtech, une carte graphique de référence RTX 2080 Ti est environ 32 % plus rapide qu’une GTX 1080 Ti à la définition 4K. Une carte Founders Edition sera environ 37 % plus rapide.

Similairement, une carte de référence RTX 2080 sera environ 35 % plus rapide qu’une GTX 1080 en 4K, et la version Founders Edition sera environ 40 % plus rapide.

Avec cette nouvelle génération de cartes, NVIDIA accroît, encore une fois, sa domination sur AMD Radeon en termes de performances.

Toutefois, la différence en performance par rapport à la génération précédente n’est que la moitié de celle entre la GTX 1080 et la GTX 980.

Si l’on se base uniquement sur les tests actuels, il n’est pas évident que les cartes RTX soient plus intéressantes que les cartes GTX qu’elles remplacent.

Un achat est donc un pari sur l’avenir. Car les nouveaux cœurs RT et Tensor de ces cartes ne seront exploités que quand les développeurs de jeux en tireront avantage, en reprogrammant partiellement leurs jeux vidéo.

Passer au Ray Tracing n’est pas une mince affaire, et il faudra attendre que les développeurs de moteurs 3D de jeux les adaptent avant qu’il se démocratise.

Un nouvel algorithme d’optimisation de l’image, qui ne dépend pas du passage au Ray Tracing, est le DLSS ou Deep Learning Super Sampling, qui tire avantage des cœurs Tensor. D’après NVIDIA, la qualité de rendu avec DLSS 2X serait comparable à celle d’un suréchantillonnage 64x (anti-aliasing), tout en nécessitant bien moins de temps de calcul.

Revers de la médaille : il faut entraîner l’algorithme pour chaque jeu, ce qui nécessite un travail supplémentaire, qui ne serait pas énorme, de la part de l’éditeur.