Le numéro un mondial de la distribution a annoncé lundi son Initiative Walmart de la traçabilité alimentaire (Walmart Food Traceability Initiative), basée sur la technologie de la chaîne de blocs.
Il s’agit, en modernisant la technique et en faisant participer tous les acteurs de l’industrie, d’améliorer la traçabilité de la nourriture, et au premier chef celui des légumes feuilles, afin d’éviter par exemple des épidémies Escherichia coli O157 : H7 avec les laitues.
Ces dernières sont statistiquement rares, mais dangereuses.
Le distributeur a testé pendant dix-huit mois avec de nombreux fournisseurs le système, qui se repose sur le IBM Food Trust Network, basé sur la chaîne de blocs et hébergé dans l’IBM Cloud.
Une chaîne de blocs est un registre distribué et sécurisé de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage d’un système réparti : une base de données distribuée dont les informations envoyées par les utilisateurs et les liens internes à la base sont vérifiés et groupés à intervalles de temps réguliers en blocs, l’ensemble étant sécurisé par cryptographie, et formant ainsi une chaîne.
La première chaîne de blocs a été conçue pour la cryptomonnaie bitcoin en 2008.
Walmart a prouvé que le traçage de la nourriture jusqu’à sa source, qui pouvait prendre jusqu’à des semaines, parce que souvent basé sur le papier, ne prenait plus avec cette solution que quelques secondes.
Walmart, dans une lettre ouverte à ses fournisseurs de légumes feuilles, exige que les fournisseurs directs capturent numériquement des informations de traçabilité sur le IBM Food Trust Network permettant de remonter par lot de production jusqu’à la ferme initiale, avant le 30 septembre 2019.
Comme les fournisseurs de bout en bout doivent également travailler avec leurs propres fournisseurs, ils ont jusqu’au 30 septembre 2019 pour capturer numériquement les mêmes informations.
Pour aider les fournisseurs à se préparer, Walmart et IBM vont proposer des séries de séminaires sur le web pré-enregistrés.