Circuit présenté dans le brevet US9368936B1 de Waymo sur le lidar
Circuit présenté dans le brevet US9368936B1 de Waymo sur le lidar

David contre Goliath : un Américain fait invalider presque entièrement le brevet ‘936’ de Waymo

Eric Swildens, un ingénieur américain indépendant, travaillant pour une jeune pousse d’informatique en nuage, s’est intéressé au brevet US9368936B1 (‘936’) de Waymo sur le lidar, une technologie clé des voitures autonomes, quand Waymo l’a utilisé dans son procès contre Uber pour vol de propriété intellectuelle et violation de brevet.

Ce procès s’était conclu par un accord à l’amiable, Uber offrant 245 millions de dollars à Waymo en actions, plus la promesse de ne pas copier sa technologie.

Swildens, qui affirme n’être ni lié à l’affaire, ni à Velodyne, qu’il a contribué à faire reconnaître comme l’inventeur de la plupart des technologies du brevet, avait juste lu le document du brevet au moment où l’on commença à le mentionner, à l’occasion du procès.

Il trouva que le circuit présenté dans le brevet était tellement simple, qu’il devait déjà exister avant ce brevet. Il découvrit plusieurs brevets datant d’avant celui de Waymo.

Convaincu que le brevet était invalide, il dépensa alors plus de 6 000 dollars (plus de 5 200 euros) de son propre argent pour contester le brevet devant l’USPTO, l’organisme américain en charge de la propriété intellectuelle.

Waymo sorti la grande artillerie, soumettant des douzaines d’actes de procédures, et faisant défiler les experts.

Pourtant, le 12 septembre, l’USPTO rejète 53 des 56 assertions du brevet.

Si Swildens ne retire aucun profit du jugement, si ce n’est la satisfaction d’avoir raison, il place Velodyne dans une position intéressante : l’entreprise pourrait lancer une action en justice contre Waymo pour violation de son brevet 558 dans les lidars que Waymo s’apprête à commercialiser.

Waymo est dans une position délicate, puisqu’elle utilisa des lidars de Velodyne avant de développer ‘sa propre technologie’.

Toutefois, Waymo a toujours la possibilité de faire valoir son brevet, mais seulement sur les trois assertions restantes.

 

Via Arstechnica