Sur son blogue, Google annonce un certain nombre de mesures pour s’assurer que les prochaines élections des députés européens, en mai 2019, ne sont pas affectées par la mésinformation :
- Toute annonce mentionnant un parti politique, un candidat ou une personne en poste, devra indiquer clairement qui la finance ;
- Tous les annonceurs politiques pour l’élection européenne seront vérifiés au préalable avec un nouveau procédé, afin de s’assurer qu’ils sont bien qui ils prétendent être ; Souhaitons que le système soit meilleur que celui de Facebook, où des journalistes d’investigation n’ont eu qu’à promettre qu’ils étaient bien qui ils prétendaient être pour placer des publicités à caractère politique ;
- Un rapport sur la publicité à caractère politique sera dédié spécifiquement aux élections européennes, comme Google en avait décliné un pour les élections américaines. On pourra trouver les informations sur les annonceurs, les montants dépensés, et les publics ciblés ;
- Le Google New Lab s’associe avec la presse de 27 pays afin d’offrir un service en ligne de contrôle d’information.
Enfin, Google promet d’aider les groupes les plus vulnérables – campagnes, officiels, journalistes, organisations des droits de l’homme – à se défendre contre les cyberattaques, en particulier l’hameçonnage, avec une formation en personne sur la sécurité. On sait ainsi que la Russie a joué un rôle considérable dans la victoire du Brexit au Royaume-Uni.
Cette initiative ressemble à celle que Microsoft a lancée aux États-Unis en août, AccountGuard, avec le même but : protéger les acteurs des élections, les notifier automatiquement des menaces détectées sur leurs comptes Office 365, offrir des accès à des séminaires sur la cybersécurité, les meilleures pratiques, et une ligne directe vers le personnel de sécurité.
Depuis, Microsoft a étendu AccountGuard au Royaume-Uni, et l’on serait surpris que la prochaine étape ne soit son extension aux élections européennes.