En glissement annuel, le chiffre d’affaires de Facebook au premier trimestre 2019 augmente de 26 % à 15,1 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros), et son résultat opérationnel chute de 39 % à 3,3 milliards de dollars (3,0 milliards d’euros), à cause d’une augmentation de 80 % des coûts et dépenses.
En effet, Facebook a provisionné 3 milliards de dollars, l’entreprise s’attendant à recevoir une amende de la Federal Trade Commission de 3 à 5 milliards, dans le cadre du scandale Cambridge Analytica. Un montant qui peut paraître élevé, mais qui semble au contraire risible pour certains observateurs.
D’ailleurs, le cours de son action, qui a augmenté de 40 % depuis le début de l’année, est actuellement en hausse de 7,6 % avant l’ouverture de la Bourse.
Le nombre d’utilisateurs actifs quotidiens (DAUs) progresse de 8 % à 1,56 milliard.
Le nombre d’utilisateurs actifs mensuels (MAUs) augmente de 8 % à 2,38 milliards.
La publicité mobile représente 93 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, soit deux points de plus qu’il y a un an.
Le nombre d’employés est en hausse de 36 % à 37 773 personnes.
L’entreprise est passée maîtresse en matière de limitation des dégâts, minimisant toujours les retombées de ses méfaits, avant de les réviser quelques semaines après de façon drastique, quand le cycle des nouvelles est passé. Dernier exemple en date : on est passé de dizaines de milliers d’utilisateurs d’Instagram avec des mots de passe stockés en clair le 21 mars, à des millions le 18 avril, soit cent fois plus.
Elle embauche également ses critiques, comme Kevin Bankston, directeur de l’Open Technology Institute, désormais directeur de la politique de la vie privée de Facebook, et des officiels clés, comme Jennifer Newstead en tant que directrice juridique, après avoir été nommée par Trump au département d’État.