Cruise concède qu’elle ne proposera pas de service de taxi sans chauffeur en 2019 à San Francisco

Cruise, la filiale de véhicules autonomes de General Motors (GM), reconnaît, par la plume de son CEO Dan Ammann, qu’elle ne proposera pas de service de taxis autonomes à San Francisco en 2019, comme promis par le passé. Elle suggère une date bien plus réaliste : aucune.

Ce ne sont pas les moyens qui manquent. L’entreprise est passée de 40 employés à 1 500 en moins de quatre ans, et, rien qu’en 2018, Cruise a levé 7,25 milliards de dollars de fonds pour se donner les moyens de ses ambitions.

Pour se défendre, le directeur affirme que San Francisco est l’un des environnements urbains les plus complexes, et 40 fois plus compliqué qu’un environnement simple de banlieue.

Ce qui est crédible. On aurait toutefois préféré qu’il concède que c’était une promesse impossible à tenir, et que les entreprises du secteur arrêtent de faire miroiter au public des dates ridiculement irréalistes.

Au premier chef Elon Musk, et ses Tesla 100 % autonomes en 2020 au plus tard, une promesse que seul un simple d’esprit pourrait croire. Il avait du reste déjà promis une autonomie de porte à porte à travers tous les États-Unis pour 2018, ce qui n’est bien sûr pas arrivé. A lieu de cela, les accidents mortels se cumulent, en particulier avec l’Autopilot activé.

Actuellement, quelques programmes de tests de taxis autonomes sont en place, au premier chef celui de Waymo.

Mais comme le démontre l’accident récent d’une navette autonome en test à Salt Lake City, limitée à 19 km/h, même à cette vitesse, sur un trajet prédéterminé, on est loin du risque zéro.